Royaume-Uni : la ville de Salisbury est décontaminée, près d'un an après l'empoisonnement des Skripal
Douze sites ont dû être nettoyés après la détection de Novitchok, un puissant agent neurotoxique.
Le travail de décontamination est terminé à Salisbury, près d'un an après l'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia au Novitchok. La maison de l'ancien espion russe dans cette ville du sud-ouest de l'Angleterre est le dernier de douze sites à avoir été minutieusement nettoyés. Sergueï et Ioulia Skripal avaient été empoisonnés par ce puissant agent neurotoxique le 4 mars 2018. Ils avaient été hospitalisés dans le coma avant de se rétablir.
"La fin des travaux de nettoyage sur Christie Miller Road, à Salisbury, marque une étape importante dans le retour à la normalité du South Wiltshire à la suite de l'ignoble attaque causée par l'agent neurotoxique Novitchok l'an dernier", indique le ministère de l'Environnement britannique, vendredi 1er mars.
Environ 190 membres de l'armée, appuyés par des équipes de spécialistes, ont effectué ce travail de décontamination à Salisbury et dans la commune voisine d'Amesbury, où une mère de famille avait été mortellement empoisonnée en juillet. Dawn Sturgess, 44 ans, s'était aspergée de ce qu'elle pensait être un parfum, offert par son compagnon Charlie Rowley, qui avait "trouvé" et "ramassé" la bouteille. Lui-même avait été hospitalisé plusieurs semaines, mais a survécu.
Londres accuse Moscou
Outre la maison des Skripal, le banc où le père et sa fille avaient été trouvés inconscients, le restaurant Zizzi, le pub Mill et le centre commercial The Maltings où ils s'étaient rendus, ainsi que la maison du policier Nick Bailey, également exposé à l'agent innervant, ont été décontaminés. La maison de Charlie Rowley, une pharmacie et l'église baptiste d'Amesbury ont également été nettoyées.
Londres accuse Moscou d'être à l'origine de cet empoisonnement et a lancé un mandat d'arrêt européen contre deux Russes, Alexander Petrov et Rouslan Bochirov – de possibles pseudonymes –, soupçonnés d'avoir perpétré l'attaque et présentés comme des membres du renseignement militaire.
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