Syrie : Paris insiste pour une résolution du Conseil de sécurité, Moscou la rejette
La France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont menacé, lundi, Damas de "conséquences" si la Syrie ne respecte pas ses obligations en matière de désarmement chimique.
Alors que les Etats-Unis et la Russie sont parvenus à un compromis sur le démantèlement de l'arsenal chimique de la Syrie, les échanges diplomatiques ne faiblissent pas, lundi 16 septembre. En cause : la future résolution de l'ONU, qui autorise le recours à la force si Damas ne respecte pas ses obligations en matière de désarmement chimique.
Menaces de Paris, Washington et Londres
La France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni menacent Damas de "conséquences" si la Syrie ne suit pas les termes de l'accord signé par Washington et Moscou. "Nous voulons obtenir du Conseil de sécurité des Nations unies, dans les jours prochains, une résolution forte", a assuré, lundi, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, lors d'une conférence de presse aux côtés de ses homologues américain, John Kerry, et britannique, William Hague. "Une résolution qui prévoira bien sûr des conséquences sérieuses si elle n'était pas appliquée", a-t-il souligné.
Le ministre a aussi annoncé l'organisation, la semaine prochaine à New York, d'une "grande réunion internationale autour de la coalition nationale syrienne". "Nous savons que, pour négocier une solution politique, il faut une opposition forte. Nous comptons donc également renforcer notre soutien à la Coalition nationale syrienne".
Appel au calme de Moscou
Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, ces menaces peuvent "faire échouer" le processus de paix. "Je suis certain que malgré toutes les déclarations émanant de certaines capitales européennes, la partie américaine s'en tiendra strictement à ce qui a été convenu", a-t-il déclaré, lundi.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exprimé lundi des réserves sur l'initiative de Paris, Londres et Washington. Selon lui, elle traduit un "manque de compréhension" de l'accord russo-américain conclu samedi à Genève (Suisse).
Critiquant implicitement les Occidentaux, Sergueï Lavrov a par ailleurs estimé qu'il était temps d'envisager de contraindre l'opposition syrienne à assister à la conférence de paix que la Russie et les Etats-Unis tentent d'organiser à Genève (Suisse).
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