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Syrie : malgré la trêve, l'aide humanitaire piétine à la frontière

Alors qu'un cessez-le-feu a été globalement respecté ces dernières 48 jeures, les villes syriennes assiégées n'ont toujours pas reçu l'aide humanitaire attendue. A Alep, l'espoir et l'urgence sont pourtant au plus haut. 

Article rédigé par Omar Ouahmane, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
En Syrie, à Alep, ici en juillet 2016, des habitants d'un quartier rebelle dans une file d'attente pour acheter du pain (ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS)

En Syrie, une première phase de cessez-le-feu de 48 heures a été respectée et une prolongation est en négociation entre Moscou et Washington. Mais, pour autant, l'assistance alimentaire et médicale n'est toujours pas arrivée dans les villes prises en étau par le conflit. Devant l’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a demandé aux Etats-Unis et à la Russie de faire pression sur leurs alliés respectifs afin de débloquer la situation.

Un feu vert général attendu

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, lundi 12 septembre, l’aide humanitaire est bloquée le long de la frontière qui sépare la Turquie de la Syrie. David Swanson, le porte-parole des affaires humanitaires à l’ONU explique les raisons du retard. Il répond depuis Amman en Jordanie : "Nous avons déjà un premier convoi de 20 camions remplis de produits alimentaires qui attend à la frontière. Le principal problème est d’obtenir l’autorisation de circuler de la part de tous les acteurs de ce conflit."

Tant que nous n’avons pas le feu vert de tous, on attendra. Nous ne voulons pas mettre en danger nos chauffeurs car dans cette zone de guerre, tout peut arriver.

David Swanson

Porte-parole à l'ONU

Un ravitaillement indispensable à Alep

Des désaccords entre belligérants et des tirs sporadiques empêchent pour le moment la livraison de l’aide humanitaire. Mais pour les 250.000 habitants des quartiers rebelles d’Alep, l'attente est insupportable. Ibrahim, père de trois enfants, a envoyé un message via le réseau WhatsApp. Il décrit "une situation dramatique".

Depuis le début du siège, nous sommes coupés du monde, rien n’entre et rien ne sort. La vie est misérable ici à Alep.

Ibrahim, un habitant d'Alep

Washington et Moscou se montrent favorables à une prolongation du cessez-le-feu de 48 heures, un répit indispensable pour permettre l'acheminement des vivres en territoire syrien. 

Alep dans l'attente d'une aide humanitaire cruciale : une reportage d'Omar Ouahmane

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