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Frappes en Syrie : la France a lancé pour la première fois des missiles de croisière navals

Au total, l'armée française a tiré 12 missiles sur la centaine ayant visé la Syrie la nuit dernière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Photo fournie par le ministère des Armées montrant un tir de missile de croisière depuis une frégate française, le 14 avril 2018. (AFP PHOTO / ECPAD)

Neuf avions de chasse, cinq frégates de premier rang et, pour la première fois, des tirs de missiles de croisière navals : la France a mobilisé d'importants moyens pour frapper des "sites de production et de stockage d'armes chimiques" du régime syrien, aux côtés de ses alliés américain et britannique. Sur la centaine de missiles de croisière ayant visé la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, Paris en a tiré 12, selon les informations fournies par l'Elysée et le ministère des Armées.

Parmi eux, trois missiles de croisière navals MdCN, d'une portée de 1 000 km et d'une précision de l'ordre du métrique, ont été tirés par une frégate multimissions (FREMM). Une première pour la France, qui n'avait encore jamais utilisé cet armement en situation réelle. Paris rejoint ainsi le club fermé des pays disposant, comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, de missiles de croisière embarqués sur des bâtiments de guerre.

Les tirs français concentrés sur deux cibles

Au total, en Méditerranée, Paris a déployé trois FREMM (sur les cinq actuellement en service dans la Marine), une frégate anti sous-marine, une frégate anti-aérienne et un pétrolier ravitailleur. Côté aérien, la France a mobilisé cinq Rafale, quatre Mirage 2000-5 et deux avions de surveillance aérienne Awacs, qui ont décollé de France vendredi, accompagnés par cinq avions ravitailleurs. Les Rafale ont tiré 9 missiles Scalp (portée supérieure à 250 km), une demi-heure environ après la frégate.

Tous les tirs français se sont concentrés sur deux sites dans la région de Homs, l'un dédié au stockage et l'autre à la production d'armes chimiques, assure-t-on au ministère français des Armées. La France n'a pas participé aux frappes lancées dans la nuit contre une troisième cible près de Damas – un centre de recherche qualifié par Paris d'"élément-clé du programme clandestin" d'armement chimique syrien.

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