Des combattants du groupe État islamique témoignent
Les équipes de France 2 se sont rendues en Syrie pour rencontrer des combattants kurdes et leurs prisonniers, des jihadistes du groupe État islamique. Martine Laroche-Joubert a réalisé le reportage. Ele raconte.
"Quand je suis entrée, quand je les ai vus, je m'attendais à trouver des monstres et finalement, vous l'avez vu, l'un d'entre eux avait vraiment un visage d'ange. Il expliquait qu'il voulait servir l'islam, que c'est pour ça qu'il était entré chez Daech", explique Martine Laroche-Joubert, avant de rajouter "qu'ensuite, il a entendu parler de viols, de décapitations et nous a expliqué qu'il avait voulu partir et que les autres l'en avaient empêché".
Les prisonniers, une monnaie d'échange
La journaliste poursuit son récit et évoque l'histoire du second prisonnier interrogé : "Le second était de mauvaise foi, il nous a donné plusieurs versions de son entrée dans Daech. Il nous a dit être étudiant en sociologie, qu'il voulait faire un rapport sur ce qu'était Daesh et qu'au moment où il allait partir, il a été pris par les combattants kurdes". Une version contredite par les Kurdes. "Il nous ont dit qu'ils l'avaient pris les armes à la main. Ce qui est sûr, c'est que les Kurdes ont très peu de prisonniers de Daech. Soit parce qu'ils les tuent sur le terrain, soit les prisonniers de Daech préfèrent se tuer plutôt que d'être faits prisonniers. Les autorités kurdes nous ont assuré que ces prisonniers ne seraient pas exécutés. Ils espèrent faire des échanges. Il y a en ce moment des journalistes kurdes qui sont détenus par Daech", conclut la journaliste.
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