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Syrie : prisonniers des Kurdes, deux jihadistes du groupe État islamique témoignent

Publié Mis à jour
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Au Kurdistan, la difficile lutte contre l'état islamique (MARTINE LAROCHE6JOUBERT, BRUNO GIRODON, BEREVANE VIGOUREUX et LUDOVIC LAVIEILLE - FRANCE 2 )
Article rédigé par France 2
France Télévisions

L'envoyée spéciale de France 2 a pu rencontrer deux jihadistes du groupe État islamique, un Syrien de 18 ans et un Turc de 24 ans, capturés par les combattants kurdes à la frontière irako-syrienne.

Les combattants du groupe État islamique préfèrent généralement être tués au combat qu'être faits prisonniers. Mais deux d'entre eux, capturés par les combattants kurdes à la frontière irako-syrienne, ont accepté de répondre aux questions d'une équipe de reporters de France 2 au poste frontière de Semalka, une zone où, depuis deux ans, s'affrontent Kurdes et jihadistes.

Ces combattants du groupe État islamique sont un Syrien de 18 ans et un Turc de 24 ans capturés il y a quatre mois. Vous ne verrez pas leurs visages. Ils estiment leur combat légitime, mais disent refuser de participer aux exactions sur les populations et aux décapitations.

"Ce sont les émirs qui coupent les têtes"

"J'ai suivi une formation militaire", raconte le jeune prisonnier syrien. "J'ai rencontré des Français, quatre Français, c'était des combattants comme moi, ils étaient sur la ligne de front." "Ce sont les émirs qui coupent les têtes, parce qu'ils disent que se sont des mécréants", dit-il en regardant la journaliste de France 2, "pas les combattants comme moi", ajoute-t-il.

Le second prisonnier, un Turc, affirme quant à lui n'avoir jamais vu de massacre ou de viol. "Je n'ai vu que des vidéos. La télévision et les médias fabriquent de l'illusion", ajoute-t-il. Les deux hommes sont gardés dans un lieu tenu secret par leurs geôliers kurdes, qui espèrent les échanger contre des Kurdes détenus par Daech.

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