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Reportage Coupe du monde 2022 : on a visité la fan zone réservée aux travailleurs migrants, en plein soleil, loin du centre-ville et des stades

Pour suivre les matchs de la Coupe du monde au Qatar, les nombreux travailleurs étrangers peuvent accéder à une fan zone qui leur est réservée, loin du centre-ville, sans vraiment d’ombre pour se protéger du soleil.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La fan zone réservée aux travailleurs étrangers pour suivre les matchs de la Coupe du monde 2022 sur écran géant. (JEROME VAL / RADIO FRANCE)

Ils seront nombreux, mardi 29 novembre, à suivre les quatre matchs de la Coupe du monde de football au Qatar. Depuis leur téléviseur, ou dans les stades ou dans les fan zones de Doha, qui accueillent des supporters venus du monde entier.

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L’une de ces fan zones reste à part : celle réservée aux travailleurs migrants au Qatar. Installée bien loin du centre-ville et de son luxe, loin des stades aussi, chaque jour, des milliers de travailleurs s’y retrouvent pour regarder les rencontres sur écran géant. Là, dans un stade de cricket, sur une pelouse pelée, ont été disséminé quelques poufs pour s’asseoir, avec une ombre trop rare pour se protéger du soleil.

La fan zone a été installée le long d'une deux fois quatre voies voies, dans un décor de zone industrielle. (JEROME VAL / RADIO FRANCE)

A l’Asian Town, un quartier loin du centre-ville de Doha, s’entassent des centaines de milliers de travailleurs venus d’Asie. "Il n'y a que des travailleurs, ici, venus du monde entier, explique l’un d’entre-eux. Moi-même, je travaille pour une compagnie internationale." "Je viens pour chaque match à partir de 19 heures après le travail, complète Jaqdish Prasad, un Indien qui vit depuis 17 ans au Qatar. Je vis dans le secteur 52. C'est à quinze kilomètres de Doha."

L'écran géant de la fan zone a été monbté dans un stade de cricket, où l'ombre est rare. (JEROME VAL / RADIO FRANCE)

Le décor n’a rien à voir avec celui de la principale fan zone, au bord de l’eau, sur la corniche : on trouve ici celui d’une zone industrielle, flanquée le long d’une deux fois quatre voies. Pourtant, Matine, un Kenyan arrivé il y a trois mois, préfère venir ici : "Aujourd'hui, je suis de repos. Je préfère ça plutôt que de perdre mon temps chez moi. C'est la zone la plus proche de mon logement."

Pour ces travailleurs migrants qui ont construit ce pays, impossible d’aller au stade : la plupart des billets sont trop cher. "Je ne suis pas encore allé au stade, je n'ai pas acheté de billets, je n'en ai pas réservé, conclut l’un de ces travailleurs. On ne peut pas se le permettre." Ce soir encore, ils seront des milliers, les yeux rivés sur l’écran géant à Asian Town.

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