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Projet Pegasus : "Si tout cela est vérifié, James Bond peut aller se rhabiller !", affirme Adrien Quatennens

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Selon l'enquête menée par Forbidden Stories et ses partenaires, dont Radio France, de nombreux États utilisent le logiciel espion Pegasus pour surveiller des militants, des journalistes ou encore des politiques, dont des Français.

"C'est un scandale absolu, c'est de l'espionnage massif, si tout cela est vérifié, James Bond peut aller se rhabiller !", a réagi Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, mardi 20 juillet sur franceinfo, après les révélations sur l'espionnage à l'échelle mondiale de militants et de journalistes au moyen du logiciel Pegasus, conçu par l'entreprise israélienne NSO Group.

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 "N'en restons pas là : est-ce qu'on va demander, oui ou non, des explications à cette société sur le fait de savoir si elle vérifie correctement comment ses utilisateurs et ses clients utilisent ce logiciel ?", ajoute le député du Nord.

"Était-on au courant ?"

Adrien Quatennens s'est aussi interrogé sur le rôle de la France : "Je pose la question de savoir si le gouvernement français était au courant ou non, non seulement de l'existence de cette solution informatique, mais cela, a priori, il n'y a pas de raison d'en douter, tout le monde était au courant de son existence, mais aussi des défaillances graves qui ont été révélées." 

L'État français n'a pas acheté le logiciel d'espionnage en question, mais "était-on au courant que certains compatriotes parmi lesquels des journalistes, des avocats, des politiques étaient espionnés ?", poursuit le député de La France insoumise.

Adrien Quatennens estime que la France a les moyens de se protéger d'un espionnage massif de cette nature. Il interpelle le gouvernement sur ses intentions vis-à-vis de la société israélienne qui a conçu le logiciel d'espionnage "et pourquoi pas même du gouvernement israélien qui donne l'accord à la vente de ce produit". Concernant les États qui auraient fait usage de cette solution contre des Français, notamment le Maroc, Adrien Quatennens se demande si la France "va engager des demandes d'explications, et le cas échéant des sanctions ? On ne peut pas en rester là avec un tel niveau de gravité sur les révélations".

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