Les révélations sur le logiciel espion Pegasus ont fait état d'un système d'espionnage massif à l'encontre de très nombreuses personnalités dans une cinquantaine de pays. Dominique Simonnot, ancienne journaliste au Canard enchaîné, en a été la cible. "J'étais assez stupéfaite et furieuse comme vous l'imaginez. Je ne comprends pas. D'un autre côté, j'étais au Canard enchaîné jusqu'à fin 2020 et c'est un peu un retour aux sources, avec l'affaire des micros en 1973. Des faux plombiers avaient essayé de poser des micros, mais un journaliste les avait aperçus", a-t-elle expliqué dans le 23 heures de franceinfo.Dépôt de plainte"Je me demande si ce n'est pas la même chose à travers moi, parce que sinon, je ne vois pas mon lien avec le Maroc. Je me suis occupée de sans-papiers, de prisons, de justice… Le plus terrible, c'est qu'à travers mon téléphone, on ait voulu espionner le Canard enchaîné, a-t-elle poursuivi, interloquée. Je me suis dit : 'Pourquoi moi ?' Mais surtout, qu'est-ce que cela implique ? Tout est dévoilé, ma vie, les trucs que je peux dire, les bêtises, les blagues avec les amis, ma vie privée, mes contacts… C'est épouvantable. Je me méfiais du téléphone, on fait très attention à ça quand on est au Canard enchaîné. C'est un peu dévastateur et perturbant. Je vais déposer plainte en mon nom."