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Vidéo "Il ne pense qu'à trouver une arme pour aller combattre" : au Yémen, "Envoyé spécial" a rencontré des enfants traumatisés par la guerre

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Durée de la vidéo : 2 min
Envoyé spécial. Yemen : les enfants et le guerre
Envoyé spécial. Depuis la guerre au Yémen, "nous, les enfants, on a changé" Envoyé spécial. Yemen : les enfants et le guerre (ENVOYE SPECIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Sanaa, la ville aux deux mille cinq cents ans d'histoire, est aujourd'hui dévastée. La réalisatrice yéménite Khadija Al-Salami y a rencontré des enfants traumatisés par la guerre que vit son pays depuis trois ans. Extrait d'un reportage à ne pas manquer, le 8 février, dans "Envoyé spécial".

Au sud de la péninsule arabique, le Yémen vit sous les bombes depuis trois ans. Depuis mars 2015, une coalition menée par l'Arabie saoudite pilonne les zones du pays tenues par les rebelles houthis. Les bombardements font des milliers de morts parmi les civils. Sanaa, la ville aux deux mille cinq cents ans d'histoire, est dévastée. La réalisatrice yéménite Khadija Al-Salami y a rencontré Ahmed, 11 ans, sa sœur Rima, 8 ans, et leur neveu Youssef, 9 ans. La guerre a bouleversé leur vie et celle des autres enfants. Extrait d'un reportage à ne pas manquer, le 8 février, dans "Envoyé spécial".

Ahmed est obsédé par la guerre. Il ne lâche plus son fusil, ou plutôt la vieille pétoire de son grand-père. Puisque la menace vient du ciel, il passe des heures à sa fenêtre, à viser bruyamment les avions de la coalition qui leur "font peur toute la nuit". Il dérange Rima, qui essaie d'étudier. La petite fille est sagement penchée sur son cahier – mais c'est la guerre qu'elle dessine. Elle peut bien le menacer de le dire à sa mère, "il n'écoute rien", soupire Youssef. Il passe son temps à les agresser avec son fusil rouillé.

Des enfants nerveux et agressifs, incapables de se concentrer

Avant, "Ahmed était le premier de sa classe", confie Youssef. Quand la guerre a éclaté, les enfants sont restés des mois sans aller à l'école. Ils y sont retournés plus tard malgré les bombardements, mais la violence affecte leur comportement et leurs facultés. Ahmed est "devenu nerveux et, en même temps, très sensible". 

"Ahmed n'est plus le premier de la classe. Il a du mal à se concentrer. Il ne pense qu'à trouver une arme pour aller combattre." Avec les garçons de son âge, il joue à la guerre tout le temps, dans une tension permanente. "C'est vrai : nous, les enfants, on a changé", constate Youssef avec tristesse.

Extrait d'une enquête de Khadija Al Salami, à voir le 8 févier dans "Envoyé spécial".

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