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Dakar 2020 : des pilotes déterminés pour débuter la compétition malgré un contexte tendu dans la région

Le rallye Dakar doit s'élancer dimanche de Djeddah, en Arabie saoudite, dans un contexte tendu entre l'Iran et les États-Unis. Les pilotes préfèrent se concentrer sur la course et se disent déterminés à entamer cette 42e édition.

Article rédigé par Guillaume Battin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un véhicule lors d'un contrôle technique, avant le départ de la course, dimanche 5 janvier, à Djeddah. (FRANCK FIFE / AFP)

Le rallye Dakar se prépare à partir depuis Djeddah, en Arabie saoudite. Les concurrents s’élanceront dimanche 5 janvier pour la première étape en direction du nord, vers l’Irak son voisin, avant de se rapprocher du Golfe Persique où il partage les eaux avec l’Iran. L’Arabie saoudite est un allié des États-Unis et héberge d’ailleurs plusieurs de ses bases militaires. Du coup, la tension est montée d’un cran pour la compétition qui doit déjà descendre au sud, vers le Yémen et avec qui le pays est en guerre.

Pourtant, pas un mot de la sécurité lors de la conférence de presse avant le départ de la course. Les pilotes pensent d’abord au désert d’Arabie qui les attend. Et la plupart d'entre eux ne ressent aucune inquiétude, à l’image du motard Adrien Van Beveren : "Je suis ici pour la course. Je pense que c'est bien de donner une chance aussi à l'Arabie saoudite de se montrer sous un autre angle", explique-t-il.  

Je suis contente d'avoir un Dakar qui nous attend avec beaucoup de navigation, avec un désert qui est absolument fantastique, je suis impatient de le découvrir.

Adrien Van Beveren

à franceinfo

Pas d’inquiétude, même si les plus anciens ont de mauvais souvenirs, africains notamment, comme Stéphane Peterhansel. "À N'Djamena par exemple, avec des Kalachnikov partout, encerclés de militaires qui nous escortaient sur quelques kilomètres, on avait vraiment une sensation d'insécurité énorme. En Algérie, j'ai terminé en prison à une période", raconte-t-il. "Ici on se sent complètement en sécurité", ajoute-t-il.  

"On a pris toutes les mesures nécessaires"

Le bombardement américain arrive au mauvais moment dans la stratégie de communication de l’Arabie saoudite. Elle a investi beaucoup d’argent sur le Dakar. Et une annulation n’est pas à l’étude selon le prince Khaled Ben Sultan Al Faisal, président de la fédération des sports mécaniques saoudiens. "Même si tout cela n'était pas arrivé, on a pris toutes les mesures nécessaires. Le Moyen-Orient est une région fragile, il y a régulièrement des attaques sur les puits de pétrole. Notre pays est ouvert maintenant, on donne des visas, les touristes sont les bienvenus. Et vous pouvez circuler dans les rues en toute sécurité. Le plus important, c'est votre sécurité et celle des pilotes", assure-t-il. Quant à la direction d’ASO, la société française organisatrice du Dakar, elle n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

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