Trente-et-une familles yézidies victimes du groupe Etat islamique accueillies en France
C'est la troisième opération d'accueil menée par la France, qui avait accueilli 16 familles en décembre dernier puis 28 autres en mai.
Trente-et-une familles yézidies, victimes du groupe Etat islamique (EI) sont arrivées en France, jeudi 8 août, pour y être accueillies, ont annoncé le Quai d'Orsay et le ministère de l'Intérieur dans un communiqué commun. Leur vol en provenance d'Erbil, dans le Kurdistan irakien, s'est posé en début de journée à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, précise le ministère des Affaires étrangères. Ces femmes, "particulièrement éprouvées par les exactions de l'organisation terroriste" et leurs enfants vont être pris en charge "dans différents départements français". L'Etat français va leur assurer "protection, sécurité, éducation et accompagnement médico-social".
ℹ️ La France accueille aujourd'hui 31 femmes yézidies, victimes de Daech, accompagnées de leurs enfants.
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) August 8, 2019
Coordonnée par @francediplo et en lien avec les services de l'État, cette opération leur assure protection, #sécurité, éducation et accompagnement médico-social. pic.twitter.com/ijQPkTC2KS
Les ministères expliquent que l'accueil de ces familles "s'inscrit dans la continuité des deux opérations déjà coordonnées par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères". Ainsi, en décembre 2018 et mai 2019, 16 et 28 familles ont été respectivement accueillies sur le sol français. Cela "répond à l'engagement du président de la République auprès de Nadia Murad, prix Nobel de la paix 2018, à accueillir sur le territoire français 100 familles yézidies victimes des crimes" de l'EI.
Vivant dans les coins reculés des montagnes du Kurdistan irakien, dans le nord du pays, les Yézidis sont une minorité kurdophone adepte d'une religion ésotérique monothéiste. En août 2014, leur sort a basculé lorsque l'EI s'est emparé d'un tiers de l'Irak. Les jihadistes ont alors tué des hommes, transformé en enfants-soldats les plus jeunes et condamné des milliers de femmes aux travaux forcés et à l'esclavagisme sexuel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.