Syrie : rapatriement de cinq enfants de djihadistes
La plus grande discrétion a accompagné le rapatriement de cinq enfants de djihadistes qui étaient en Syrie. Ils vivaient dans un campement aux conditions précaires.
Ils vivaient dans la poussière et le froid du camp de réfugiés d’Al-Hol en Syrie. Trois petits frères de trois, cinq et un an ont rejoint la France vendredi 15 mars. Ils étaient orphelins depuis la mort de leur mère française qui avait rejoint les rangs djihadistes. Les grands-parents réclamaient depuis leur retour. "C’est un bonheur, mais un bonheur amer parce qu’on sait qu’on n’a plus notre fille et puis c’est un nouveau départ. On souhaite les voir le plus rapidement possible", témoigne Lydie Maninchedda, la grand-mère.
Au cas par cas
Les trois enfants ont des problèmes de santé selon le grand-père et devront être pris en charge. Reste à savoir à qui le juge confiera les orphelins. Depuis le Kenya, Emmanuel Macron avait dit que le rapatriement des enfants de djihadistes serait évalué au cas par cas. Les avocats des familles attendent plus de l’État français. "Ce n’est pas une victoire, mais un premier pas. Il y a encore 70 enfants sur zone. Aujourd’hui cinq sont rentrés", tempère Maître Martin Pradel, avocat de la famille Maninchedda.
Quant aux Français majeurs ayant combattu avec Daech, aucun ne rentrera, a prévenu le Quai d’Orsay. "Ils doivent être jugés sur le territoire où ils ont commis leur crime. C’est une question de sécurité", peut-on lire dans un communiqué.
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