Le village de Al-Hol en Syrie a été libéré du groupe Etat islamique après dix jours d'intenses combats, avec l'appui de bombardements américains encore bien visibles. Quelque 3 000 Syriens vivaient ici avant la guerre, plus aucun aujourd'hui. Seuls sont présents des soldats kurdes, fiers d'avoir ravi ces rues aux jihadistes il y a deux mois. Les hommes du groupe Etat islamique ont agi ici comme des bourreaux. Décapitations, marché d'esclaves sexuelles. "Quand quelqu'un voulait s'enfuir, ils lui coupaient la tête", explique un homme. Des cellules d'à peine un mètre carré creusées à deux mètres de profondeur faisaient office de prison.Du pétrole vendu clandestinement à la TurquieIci, les forces kurdes ont gagné une bataille stratégique, mais elles ont surtout mis la main sur le trésor de guerre de leur ennemi : des puits de pétrole. Les citernes portent encore les slogans utilisés par le groupe Etat islamique. Les jihadistes vendaient clandestinement leur pétrole à la Turquie. Avant de fuir la région, ces hommes ont saboté les installations des champs de pétrole et les générateurs qui servent à faire fonctionner les puits. Aujourd'hui, les forces kurdes sont dans l'incapacité d'extraire la moindre goutte d'or noir. Daech contrôlerait toujours 60% de la production pétrolière de Syrie. Arnaud Comte, qui a réalisé ce sujet, a donné quelques précisions sur le plateau de France 2.