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Irak : plus de 200 morts à Bagdad après l'attentat revendiqué par l'Etat islamique

L'attaque de dimanche dans un quartier commerçant est l'attentat le plus meurtrier perpétré dans la capitale irakienne cette année.

Article rédigé par franceinfo
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Des hommes portent le corps d'une victime de l'attentat commis à Bagdad (Irak), le 3 juillet 2016, lors d'une procession dans la ville sainte chiite de Najaf. (HAIDAR HAMDANI / AFP)

Au moins 213 personnes ont été tuées, dimanche 3 juillet, avant l'aube dans un attentat suicide à Bagdad revendiqué par le groupe Etat islamique, selon un nouveau bilan communiqué lundi matin. Un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée en pleine nuit dans une rue bondée du quartier commerçant de Karrada, où de nombreux habitants faisaient leurs courses avant la fête marquant la fin du mois sacré musulman du ramadan. L'attaque a fait également plus de 200 blessés, selon des responsables de la sécurité.

L'attentat, dont le bilan est le plus lourd dans la capitale irakienne depuis un an, met en lumière l'incapacité du pouvoir irakien à instaurer des mesures de sécurité efficaces à Bagdad. Et ce en dépit de l'aide de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui entraîne les forces irakiennes dans le cadre de la lutte antijihadistes.

Le Premier ministre irakien a annoncé, dimanche, la modification des mesures de sécurité, notamment le retrait des détecteurs d'explosifs, dont l'efficacité avait été mise en doute. Il a aussi ordonné au ministère de l'Intérieur d'accélérer le déploiement du "dispositif Rapiscan pour la recherche de véhicules" à toutes les entrées de Bagdad, et interdit l'utilisation des téléphones portables au personnel de sécurité en service.

L'EI réagit après la perte de Fallouja

Cette attaque survient une semaine après la perte par l'EI de son fief de Fallouja, à 50 km à l'ouest de Bagdad, tombé le 26 juin aux mains des troupes pro-gouvernementales soutenues par la coalition internationale, après une offensive de plusieurs semaines.

Des passants inspectent les débris après la déflagration, à Bagdad (Irak), le 3 juillet 2016.  (SABAH ARAR / AFP)

Dans un communiqué diffusé par SITE, le centre américain de surveillance des sites jihadistes, l'EI a déclaré qu'un kamikaze irakien avait fait exploser une voiture piégée près d'un rassemblement de chiites, communauté musulmane majoritaire en Irak et considérée comme hérétique par l'organisation radicale sunnite

Malgré ses revers militaires sur le terrain face aux troupes gouvernementales, l'EI continue à commettre des attentats meurtriers au milieu de rassemblements civils.

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