Attentats : quinze ans de jihadisme à la française
Un an après les attentats du 7 janvier, France 3 s'intéresse aux filières jihadistes françaises. D'Al-Qaïda au groupe Etat islamique, les méthodes se sont adaptées pour recruter un maximum de candidats.
La France est devenue une des cibles privilégiées des terroristes islamistes. Le résultat de quinze ans de radicalisation qui ont échappé aux radars de la République. Pour Mohamed Sifaoui, journaliste et auteur spécialiste des réseaux jihadistes, "c'est une génération travaillée depuis de longues années par ce phénomène de radicalisation. Exemple avec les frères Kouachi qui agissent en 2015, mais sont repérés dès 2004-2005 comme des gens perméables à l'idée de l’attentat suicide".
Radicalisés en prison, puis via internet
Dans les années 2000, des filières jihadistes se développent en France, dans le XIXe arrondissement de Paris ou dans l'Ariège. Ces filières sont démantelées, mais le jihadisme à la française est en marche. La prison devient alors un incubateur. Dans ce monde clos, l'islamisme radical prospère. Des dizaines de jeunes délinquants vont ainsi basculer. L'administration pénitentiaire est impuissante.
En 2014, le groupe Etat islamique a conquis un territoire en Irak en Syrie. Grâce aux réseaux sociaux, plus de 600 Français rejoignent les troupes du groupe terroriste, dont les auteurs des derniers attentats.
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