Nucléaire iranien : la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne appellent à "arrêter l'escalade des tensions"
En réponse au retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, puis aux nouvelles sanctions américaines, Téhéran a annoncé début juillet produire de l'uranium enrichi à au moins 4,5%.
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, les trois signataires européens de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, ont appelé ensemble dimanche 14 juillet à "arrêter l'escalade des tensions et reprendre le dialogue".
"Nous sommes préoccupés par le risque que l'accord ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les États-Unis et à la suite de la décision de l'Iran de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l'accord", expliquent les trois puissances dans un communiqué commun diffusé par l'Elysée.
"Par ailleurs, poursuit le texte, nos trois pays sont profondément troublés par les attaques auxquelles nous avons assisté dans le golfe Persique et au-delà, ainsi que par la détérioration de la sécurité dans la région."
Nous pensons que le moment est venu d'agir de façon responsable et de rechercher les moyens d'arrêter l'escalade des tensions et de reprendre le dialogue.
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagnedans un communiqué commun
Pour Paris, Londres et Berlin, "les risques sont tels qu'il est nécessaire que toutes les parties prenantes marquent une pause, et envisagent les conséquences possibles de leurs actions".
"Des signes de bonne volonté sont nécessaires"
L'Iran avait décidé en mai, un an après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord international de 2015 visant à limiter son programme nucléaire, de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi. Donald Trump avait ensuite imposé de nouvelles sanctions. Et Téhéran a annoncé début juillet produire désormais de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, un niveau prohibé.
"Alors que nous continuons de soutenir l'accord sur le nucléaire iranien, sa poursuite dépend du plein respect par l'Iran de ses obligations", écrivent dimanche les trois Etats européens, pour lesquels "des signes de bonne volonté sont nécessaires de toute urgence, de la part de toutes les parties".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.