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Nucléaire iranien : les propos de Khamenei sur Israël "compliquent la négociation", selon Hollande

Avant la réouverture des négociations à Genève (Suisse), le guide suprême iranien a déclaré : "les fondements du régime sioniste ont été affaiblis très fortement et il est voué à la disparition." 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, à l'occasion d'un discours à Téhéran, mercredi 20 novembre 2013.  (HO / KHAMENEI.IR / AFP)

"Les fondements du régime sioniste ont été affaiblis très fortement et il est voué à la disparition." Lors d'un discours devant 50 000 miliciens islamistes réunis à Téhéran, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a ainsi évoqué l'Etat d'Israël, pays que ne reconnaît pas l'Iran. Mercredi 20 novembre, François Hollande estime que ces déclarations "compliquent la négociation", selon la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. 

Ces déclarations s'inscrivent dans un contexte tendu de pourparlers entre le groupe 5 + 1 (Etats-Unis, France, Chine, Russie, Royaume-Uni et Allemagne) et la République islamique sur la question du nucléaire. Les Occidentaux et Israël soupçonnent le programme iranien de cacher un volet militaire, malgré les démentis de Téhéran.

L'Iran pointe l'action de la France 

A quelques heures d'une nouvelle réunion des négociateurs iraniens avec les grandes puissances à Genève, dans l'après-midi, le guide suprême iranien a ainsi réaffirmé son refus de toute concession sur le programme nucléaire contesté de son pays. "J'insiste sur la consolidation des droits nucléaires de l'Iran", a-t-il martelé dans son discours, très ferme, aux airs de dernier recadrage de l'équipe de négociateurs iraniens. 

L'Iran, qui affirme être décidé à parvenir à un accord, accuse la France d'être à l'origine de "demandes excessives" soufflées par Israël, ennemi juré de la République islamique et accusé de chercher à "torpiller" les négociations. L'ayatollah s'est ainsi lancé dans une violente attaque contre l'Etat hébreu, égratignant au passage la France. "Malheureusement, a-t-il poursuivi, certains depuis l'Europe se précipitent pour aller chez les dirigeants sionistes (dont il est dommage de les appeler des humains) pour les flatter et ainsi ils humilient leur propre nation." Une référence à la visite de François Hollande.

Le chef de l'Etat a assuré dimanche que la France "ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire". "Tant que nous n'aurons pas la certitude que l'Iran a renoncé à l'arme nucléaire, nous maintiendrons toutes nos exigences et les sanctions", a-t-il affirmé, lors d'un discours sur le tarmac de l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv (Israël). 

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