Liban : comment se reconstruire après l'explosion ?
Un mois après la double explosion dans le port de Beyrouth, les habitants meurtris dans leur chair tentent de se relever. L'émotion est toujours palpable tout comme la colère.
Dans les esprits de ceux qui voudraient l’oublier, l’explosion finit toujours par resurgir. Elle a laissé trop de marques à travers Beyrouth, sur les bâtiments, les corps et les mémoires. Plutôt que de lui tourner le dos, de nombreux habitants de la capitale libanaise viennent voir le port. Vingt-cinq jours après la catastrophe du 4 août, la reconstruction a démarré, mais elle s’annonce interminable tant les destructions sont immenses. À l’image du commerce de Bilal Hassan, juste en face du port. "J’en ai pour 100 000 dollars de réparation, c’est vingt ans de travail envolés en cinq secondes", déplore-t-il. À l’étage, son appartement aussi a été dévasté.
"Crimes et corruption" dénoncés
Paul et Tracy ont perdu leur fille unique de 3 ans et demi. Ses parents lancent un appel à la communauté internationale pour qu’elle enquête, malgré le refus des autorités libanaises. "C’est un désastre et c’est un crime, ce n’est pas une simple explosion", s’indigne Paul Naggear. Les parents dénoncent la "négligence", l’"incompétence" et la "corruption". Le couple est toujours en deuil, mais ils regardent vers le futur, avec l’espoir d’un changement politique.
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