Réaction du Hezbollah, attitude d'Israël... Les scénarios possibles après la mort du numéro 2 du Hamas au Liban

Saleh al-Arouri a été tué mardi à Beyrouth, au Liban, dans une frappe attribuée à Israël. De quoi faire craindre une extension du conflit à toute la région.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, au Caire, en Égypte, le 12 octobre 2017. (AHMED GAMIL / ANADOLU AGENCY)

La mort du numéro 2 du Hamas va-t-elle enflammer le Proche-Orient ? Saleh al-Arouri a été tué mardi 2 janvier, en fin d’après-midi, par une frappe de drone imputée à Israël, dans la banlieue sud de Beyrouth au Liban. Pour la première fois depuis le 7 octobre et le début de la guerre avec le Hamas, l'Etat hébreu est accusé de frapper au cœur du voisin libanais, plongeant ainsi la région en véritable poudrière. 

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a été l'un des premiers à réagir mardi dans la soirée. Il accuse Israël de vouloir entraîner son pays dans une nouvelle phase de confrontation. Depuis trois mois, les combats se sont limités à la frontière israélo-libanaise mais mardi, la frappe qui a tué al-Arouri a visé un immeuble d'un quartier résidentiel dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette frappe très ciblée sur deux étages a touché précisément les locaux du Hamas, dans ce fief du Hezbollah libanais, soutien du mouvement islamiste palestinien.

Israël avait prévenu dès le 7 octobre qu'il irait traquer et éliminer tous les responsables du Hamas, où qu'ils se trouvent. Le chef du puissant Hezbollah libanais va s'exprimer mercredi 3 janvier en fin d'après-midi, dans un discours prévu de longue date. Il reste à voir comment les événements de mardi vont teinter sa prise de parole. Il y a un mois, malgré un ton martial, Hassan Nasrallah avait temporisé. En revanche, dès mardi soir, le Hezbollah a réagi : la mort d'al-Arouri ne restera pas impunie.

Israël dit se préparer à tout scénario

Emmanuel Macron lui-même a demandé à Israël d’éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban. Le président s'est entretenu par téléphone avec le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Au-delà du Liban, tous les alliés du Hamas pourraient s'engager davantage dans ce conflit, c'est-à-dire l'Iran, la Syrie ou encore le Yémen. Les rebelles houthis ont de nouveau envoyé des missiles mardi soir contre des navires en mer Rouge, sans faire de dégâts.

Selon les dernières informations, l'armée israélienne s'est dite préparée à tout scénario, y compris des infiltrations et des attaques au sol sur son territoire. La population palestinienne, elle, se mobilise depuis la mort d'al-Arouri, avec notamment des manifestations dans la nuit de mardi et mercredi dans sa région d'origine, à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Malgré ces tensions qui s'accroissent et la reprise des bombardements mercredi matin dans la bande de Gaza, le conflit, pour le moment, ne s'étend pas. La seule conséquence directe et immédiate, c'est l'éloignement d'une libération d'otages puisque le Hamas a arrêté les négociations.

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