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Israël intensifie ses frappes contre Gaza avant une invasion terrestre

Selon l'armée israélienne, le but de cette intensification des frappes est de "réduire les risques pour [ses] forces dans les prochaines étapes" du conflit.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des soldats israéliens, près de la frontière avec la bande de Gaza, à Sdérot (Israël), le 17octobre 2023. (DIMA VAZINOVICH / MIDDLE EAST IMAGES)

L'armée israélienne se prépare à une invasion terrestre de la bande de Gaza. "Dès aujourd'hui, nous allons augmenter les frappes" sur la bande de Gaza, a prévenu, samedi 21 octobre, le général Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne. Selon lui, le but de cette intensification des frappes est de "réduire les risques pour nos forces dans les prochaines étapes" du conflit.

"Nous allons entrer dans Gaza, nous allons le faire pour un but opérationnel, détruire les infrastructures et les terroristes du Hamas, et nous allons le faire de manière professionnelle", a affirmé samedi, lors d'une revue des troupes, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi. "Gaza est complexe, Gaza est densément peuplé, l'ennemi y prépare beaucoup de choses, mais nous nous préparons aussi pour lui", a prévenu ce dernier, ajoutant "[garder] en tête les photographies et les images, ainsi que les morts d'il y a deux semaines". Selon le gouvernement du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, au moins 55 personnes ont été tuées dans le territoire dans la nuit de samedi à dimanche. Aucune source sur place ou image ne permet d'étayer ce bilan. 

Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre sur son territoire, Israël s'est juré d'anéantir le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza. 

Une situation humanitaire "catastrophique"

Soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, la bande de Gaza, qui compte 2,4 millions d'habitants, est placée depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël : l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en nourriture ont notamment été coupés. Selon l'ONU, au moins 1,4 million de Palestiniens ont été déplacés depuis le début du conflit en raison des bombardements, et la situation humanitaire dans l'enclave est "catastrophique".

"Le temps est compté avant que les taux de mortalité ne montent en flèche en raison de l'apparition de maladies et du manque de capacités en matière de soins de santé", ont averti samedi cinq agences de l'ONU dans un communiqué conjoint.

Ce même jour, un convoi de vingt camions transportant de l'aide humanitaire est entré dans l'enclave depuis l'Egypte par le poste-frontière de Rafah, la seule issue de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, qui a été à nouveau fermé ensuite.

Or, selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), ces 20 camions n'équivalent qu'à 4% des importations quotidiennes de Gaza avant le début des hostilités, et au moins 100 camions par jour sont nécessaires pour améliorer la situation. Au moins 42% des logements de la bande de Gaza ont été détruits ou endommagés depuis le début du conflit, selon l'OCHA.

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