Guerre Israël-Hamas : l'ONU affirme avoir de "bonnes raisons de croire" que des viols ont été commis lors de l'attaque du 7 octobre
Sur la base d'informations recueillies "auprès de sources multiples et indépendantes", l'ONU a publié un rapport, lundi 4 mars, dans lequel elle dit avoir de "bonnes raisons de croire" que des victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre ont été violées, tout comme certains otages détenus à Gaza. Les Nations unies précisent que ces violences concernent également "des viols en réunion dans au moins trois lieux", dont le site du festival Nova. Toutefois, ce rapport ne précise pas le nombre de ces violences sexuelles.
Dans un communiqué, le Hamas "rejette" et "déplore" ce rapport publié par l'ONU, et dénonce des "allégations" "fausses" et "infondées". Selon le mouvement palestinien, ce rapport de l'ONU "ne cite aucun témoignage de victimes" et vise à "diaboliser la résistance palestinienne".
Alors que les Nations unies ont été critiquées pour avoir réagi trop lentement aux viols et violences sexuelles qu'Israël accuse le Hamas d'avoir commis le 7 octobre, la représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles lors des conflits, Pramila Patten, accompagnée par des experts, s'est rendue début février pendant deux semaines et demie en Israël et en Cisjordanie. Les membres de la mission ont pu s'entretenir avec des survivants et témoins des attaques du 7 octobre et des membres des services de santé, et ont visionné 5 000 photos et 50 heures d'images des attaques. Malgré les appels lancés pour que les victimes de violences sexuelles viennent témoigner, aucune d'entre elles ne s'est présentée.
Ils ont en revanche pu parler avec certains des otages libérés, et récolter "des informations claires et convaincantes que certains ont subi diverses formes de violences sexuelles liées aux conflits, y compris viol et torture sexualisée, ainsi que des traitements cruels, inhumains et dégradants sexualisés", a fait savoir Pramila Patten lors d'une conférence de presse. "Nous avons de bonnes raisons de croire que de telles violences sont toujours en cours", a-t-elle ajouté.
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