: Vidéo "On n'a rien à voir avec ceux qui veulent se battre" : à Gaza, l'appel à la "pitié" d'habitants victimes de la crise humanitaire

Des immeubles éventrés, et à chaque fois, des corps sans vie dans les décombres. Des bombardements ont eu lieu, dimanche 29 octobre, à Rafah, dans le sud de Gaza, là même où Israël a demandé à la population de se rendre pour fuir les opérations lancées dans le nord du territoire palestinien. La colère monte. "Tous les jours, nous voyons la même chose : des enfants de 2 ou 3 ans, des bébés d'un ou deux mois, des femmes de plus de 50 ou 60 ans tués… Alors où sont les combattants qu'ils visent ?", s'interroge un Palestinien.

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Les pénuries se font ressentir. Le quotidien est chaque jour un peu plus difficile. Tout manque. Il faut batailler pour trouver de quoi manger. Un homme raconte avoir dû patienter une journée entière dans une file d'attente pour un simple sac de pain. "Tout ce dont on a besoin pour les enfants, du lait, des couches, il n'y a plus rien", déplore une femme. Il est encore possible de trouver du riz et de l'huile, mais encore faut-il se les payer, face à la hausse des prix.

Dans les camps de fortune, installés à la hâte pour accueillir les déplacés, les habitants interpellent la communauté internationale. "Je demande à ceux qui nous regardent d'avoir pitié de nous. Je veux juste vivre en paix. On n'a rien à voir avec ceux qui veulent se battre. On est des gens simples", plaide l'un d'eux. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est alarmé, dimanche, d'une situation "de plus en plus désespérée" dans la bande de Gaza.