Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir du samedi 24 février

L'armée israélienne a continué de mener des bombardements dans la bande de Gaza, où la famine menace la population.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des secouristes cherchent des survivants après un bombardement à Rafah, dans la bande de Gaza, le 24 février 2024. (AHMED ZAQOUT / ANADOLU / AFP)

L'armée israélienne a continué son offensive contre le Hamas, samedi 24 février, en menant des bombardements intenses dans la bande de Gaza. Les craintes d'une famine dans l'enclave palestinienne grandissent, en raison du manque d'aide humanitaire vitale pour la population palestinienne. Voici ce qu'il faut retenir de la journée du 24 février.

L'UNRWA suspend ses livraisons d'aide dans le Nord

La situation humanitaire ne cesse d'empirer dans la bande de Gaza. Quelque 2,2 millions de personnes, sur les 2,3 millions d'habitants que compte le territoire assiégé, sont menacées d'une "famine de masse" faute d'approvisionnements suffisants en eau et nourriture, selon l'ONU. L'aide humanitaire, dont l'entrée par Rafah est soumise au feu vert d'Israël, est toujours insuffisante et son acheminement vers le nord est difficile en raison des destructions et des combats.

Samedi, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé au Guardian qu'elle suspendait ses livraisons d'aide dans le nord de l'enclave. "Le comportement désespéré des habitants, affamés et épuisés, empêche le passage sûr et régulier de nos camions", a précisé une responsable au quotidien britannique. Assurant ne pas vouloir "blâmer" ces civils, elle a déclaré qu'il n'est "désormais plus possible de mener normalement des opérations humanitaires" dans cette zone. Le Programme alimentaire mondial avait déjà annoncé, mardi 20 février, devoir suspendre ses livraisons d'aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza, face au "chaos et à la violence" qui y règne.

Le bilan est désormais de 29 600 morts à Gaza

Le gouvernement du Hamas a fait état samedi de "plus de 70 frappes ces dernières 24 heures" à Deir al-Balah, Khan Younès, Rafah, Jabaliya et la ville de Gaza. Avant l'aube, les bombardements israéliens ont coûté la vie à au moins 103 Palestiniens, a rapporté le ministère de la Santé. Cela porte le bilan du conflit à au moins 29 606 morts, en grande majorité des civils.

Tel-Aviv dit avoir tué "des dizaines de terroristes" à Khan Younès

Les opérations militaires contre le Hamas se concentrent désormais à Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza désormais transformée en champ de ruines. L'armée israélienne a affirmé samedi que ses soldats y ont éliminé "des dizaines de terroristes", saisi des armes et détruit une ouverture de tunnel.

Des manifestants protestent contre le gouvernement en Israël

Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes israéliennes, samedi, pour protester contre la politique de Benyamin Nétanyahou. Les manifestants ont notamment défilé dans les rues de la capitale Tel-Aviv, ainsi que devant le domicile du Premier ministre à Césarée. Selon le quotidien israélien Haaretz, ils réclament notamment que le gouvernement mette tout en œuvre pour la libération de la centaine d'otages encore détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. 

Des négociations de paix se poursuivent à Paris

Face à la volonté du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de poursuivre l'offensive, de nouvelles négociations se tiennent à Paris pour tenter d'obtenir une trêve assortie d'une libération d'otages. Le chef du Mossad, les services secrets israéliens, David Barnea, est arrivé vendredi dans la capitale française à la tête d'une délégation. Une source occidentale proche du dossier a précisé à l'AFP que "les discussions se sont poursuivies" samedi, sans donner de détails sur leur contenu.

Le cabinet de guerre israélien devait se réunir samedi dans la soirée après le retour de cette délégation. "La délégation est revenue de Paris, il y a probablement matière à avancer vers un accord", a déclaré samedi soir sur la chaîne israélienne N12 le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre, Tzachi Hanegbi.

Fin janvier, David Barnea avait rencontré à Paris ses homologues américain et égyptien, ainsi que le Premier ministre du Qatar, principaux médiateurs dans le conflit. D'après une source du Hamas, le plan discuté alors prévoyait alors une pause de six semaines dans les combats à Gaza, ainsi que la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages.

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