Bande de Gaza : scènes de pillages, camions d'aide attaqués... Face au manque d'aide humanitaire, le spectre de la famine plane toujours

La bande de Gaza est toujours plongée dans une situation humanitaire catastrophique alors que les combats se poursuivent dans l'enclave. Le risque de famine se renforce, selon les Nations unies.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des Palestiniens se sont réfugiés près de la barrière frontalière entre Gaza et l'Égypte, le 16 février 2024 à Rafah. (MOHAMMED ABED / AFP)

Les rapports des organisations humanitaires sont de plus en plus alarmants sur la situation dans la bande de Gaza. Dans l'enclave palestinienne, assiégée par Israël, ce sont 2,2 millions de personnes qui sont menacées de famine, selon les Nations unies.

Les denrées alimentaires et l'eau potable sont devenues "extrêmement rares" à Gaza, selon les agences de l'ONU qui s'inquiètent d'une "explosion" imminente du nombre de décès d'enfants. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a suspendu à nouveau mardi 20 février la distribution de son aide dans le nord du territoire, en proie "au chaos et à la violence"

"Si vous arrivez à avoir de la nourriture, c'est très cher"

Depuis des semaines, le nord de l'enclave palestinienne est un endroit presque coupé du monde. L’aide humanitaire entre au compte-goutte. Les gens ont du mal à se nourrir. Les déplacements sont dangereux pour tenter d’accéder aux fermes ou aux champs, et les maisons sont vidées petit à petit, explique Mohamed Tantech, déplacé vers le sud du pays, qui a six membres de sa famille au nord de la ville de Gaza.

"Les gens ont tellement besoin de nourriture qu'il y a de plus en plus de personnes qui dévalisent les maisons des autres pour prendre à manger ou pour vendre cette nourriture histoire d'avoir ensuite de quoi avoir des choses à manger. Parce que si vous arrivez à avoir de la nourriture, c'est très cher."

Mohamed Tantech, habitant de la bande de Gaza

à franceinfo

La tension et le chaos sont aussi visibles au sud. Les camions de l’ONU sont attaqués sur la route s’ils ne partent pas tôt, quand les gens dorment le matin. Le dernier convoi du programme alimentaire mondial a été pillé avant même d’atteindre la partie nord. L’aide humanitaire est donc aujourd’hui inefficace prise en étaux entre les restrictions de l’armée israélienne et une population désespérées et affamés.

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