Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 19 janvier
Plusieurs dizaines de Palestiniens ont été tués par des bombardements israéliens dans la bande de Gaza, vendredi 19 janvier, selon le Hamas. D'après le ministère de la Santé du mouvement au pouvoir dans l'enclave palestinienne, les frappes israéliennes avaient tué 77 personnes à la mi-journée.
Tôt vendredi, des témoins ont fait état de tirs nourris et de frappes aériennes à Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza, où se cachent selon Israël de nombreux membres de la direction du Hamas. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
Un retour "progressif" des télécommunications à Gaza
Vendredi soir, l'opérateur palestinien Paltel a annoncé un "retour progressif des télécommunications" dans "plusieurs secteurs de la bande de Gaza", après une semaine de coupure quasi-totale. Une reprise confirmée ensuite par le ministère des Télécommunications du Hamas.
Avant cette reprise, l'organisme de surveillance du réseau NetBlocks avait annoncé que cette coupure était "la plus longue" enregistrée depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, provoquée par les attaques terroristes du 7 octobre en Israël. Ces coupures limitent "gravement la visibilité de ce qui se passe sur le terrain", avait noté NetBlocks.
Elles empêchent les habitants de Gaza d'avoir "accès à des informations vitales ou d'appeler les premiers secours, et entravent d'autres formes de réponse humanitaire", a déploré le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Des cargaisons de farine livrées à Gaza via un port israélien
Israël va permettre la livraison de cargaisons de farine dans la bande de Gaza via le port d'Ashdod, près du territoire palestinien assiégé, a annoncé vendredi la Maison Blanche. Trois agences des Nations unies avaient demandé à Israël d'autoriser l'accès à son port d'Ashdod, afin d'acheminer plus d'aide humanitaire dans le territoire palestinien. La guerre entre Israël et le Hamas a déclenché une catastrophe humanitaire pour les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza. Ils luttent pour obtenir de la nourriture, de l'eau, du carburant et des soins médicaux.
Pour le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Unicef et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'accès au port d'Ashdod permettrait "d'acheminer des quantités d'aide bien plus importantes puis de les envoyer directement par camion vers les régions du nord de Gaza, durement touchées et que peu de convois ont réussi à atteindre".
Joe Biden "croit toujours à la perspective" d'un Etat palestinien
Le président américain "croit toujours à la perspective et à la possibilité" d'un Etat palestinien, mais "reconnaît qu'il faudra beaucoup de travail pour en arriver là", a déclaré vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. Selon lui, Joe Biden a évoqué sa position avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lors d'une conversation de "30 à 40 minutes" vendredi.
Le chef du gouvernement israélien a rejeté jeudi une demande récurrente de Joe Biden, à savoir la coexistence, dans le futur, de l'Etat d'Israël avec un Etat palestinien. "Israël doit avoir le contrôle de la sécurité sur l'ensemble du territoire situé à l'ouest du Jourdain. Il s'agit d'une condition nécessaire, qui est en contradiction avec l'idée de souveraineté (palestinienne)", a déclaré le Premier ministre, précisant l'avoir dit directement aux Américains.
De nouvelles frappes contre les houthis
Vendredi, les Etats-Unis ont poursuivi leurs frappes contre les houthis au Yémen, disant agir en "légitime défense". Ces frappes sont une réponse aux attaques répétées de ces rebelles yéménites, visant les navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden. Les houthis, solidaires des Palestiniens, ont juré de continuer à cibler les navires dans ces zones.
Le Hezbollah menace Israël d'"une vraie claque"
L'armée israélienne a annoncé avoir frappé des sites du mouvement islamiste Hezbollah au sud du Liban vendredi. Au moins trois maisons ont été détruites, selon l'agence officielle libanaise ANI. Le Hezbollah a revendiqué de son côté trois attaques en territoire israélien.
Le Hezbollah mettra une "vraie claque" à Israël si ce pays étend son "agression" à la frontière israélo-libanaise, a menacé vendredi le numéro deux du puissant mouvement pro-iranien. "L'ennemi doit donc savoir que (...) nous nous préparons en partant du principe qu'une agression sans fin peut arriver, tout comme notre volonté de repousser l'agression est infinie", a déclaré cheikh Naïm Qassem.
En Israël, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré de son côté qu'Israël était prêt à assurer la sécurité à la frontière "par la force".
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