Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du 16 décembre

Des familles d'otages réclament au gouvernement de "cesser les combat et négocier" leur libération, alors que l'armée israélienne reconnaît avoir abattu trois Israéliens retenus à Gaza "par erreur".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un rassemblement de familles d'otages israéliens, à Tel Aviv, le 16 décembre 2023. (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

La guerre entre Israël et le Hamas est entrée, samedi 16 décembre, dans son 71e jour. L'armée israélienne a donné de premiers éléments sur les événements qui l'ont conduit à abattre "par erreur" trois otages retenus à Gaza. Un journaliste de la chaîne qatarie Al Jazeera tué par une frappe israélienne a été inhumé. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée dans le conflit israélo-palestinien.

Des familles d'otages appellent à "cesser les combats et négocier", Benyamin Nétanyahou refuse

"Cessez les combats et négociez", ont réclamé au gouvernement israélien des familles d'otages retenus à Gaza, lors d'un rassemblement à Tel-Aviv, samedi. "Nous ne récupérons que des corps morts. Nous voulons que vous arrêtiez les combats et commenciez les négociations", a déclaré Noam Perry, la fille d'un des otages.

Des appels rejetés par Benyamin Nétanyahu. Le Premier ministre israélien a assuré que "la pression militaire est importante pour la victoire et le retour des otages" et que la destruction du Hamas était "le désir de la majorité de la population en Israël".

L'armée israélienne reconnaît avoir abattu trois otages "par erreur"

Les trois otages israéliens tués "par erreur" par leurs propres soldats dans la bande de Gaza, vendredi, étaient torse nu et l'un d'eux portait un drapeau blanc, selon les premiers éléments de l'enquête menée par les Forces de défense israéliennes. Les victimes sont Yotam Haïm, un batteur dans un groupe de heavy metal de 28 ans, Samer al-Talalqa, un Bédouin de 25 ans, et Alon Lulu Shamriz, 26 ans, a annoncé l'armée israélienne, précisant que les corps avaient été rapatriés en Israël.

D'après un communiqué de l'armée, l'un des soldats israéliens a cru à un piège tendu par le Hamas à la vue de ces trois hommes qui sortaient d'un bâtiment. L'armée israélienne dit "comprendre ce qui a pu conduire les soldats à agir ainsi", car "les seules personnes portant des vêtements civils [dans la zone] sont des membres du Hamas".

Deux femmes tuées dans la paroisse catholique de Gaza par un soldat israélien

Une mère et sa fille ont été tuées par un soldat israélien dans le complexe abritant l'unique église catholique de la ville de Gaza, a affirmé le Patriarcat latin de Jérusalem, samedi 16 décembre. "La majorité des familles chrétiennes de Gaza [y] ont trouvé refuge depuis le début de la guerre", ajoute le communiqué, sans préciser l'âge des victimes. Sept autres personnes ont été blessées par balles alors qu'elles tentaient de se protéger des tirs, selon la même source. L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, n'a pas immédiatement commenté ces informations.

Israël annonce la fin d'une opération autour d'un hôpital à Gaza, le Hamas dénonce "un massacre"

"Les soldats ont interpellé environ 80 terroristes", "détruit des infrastructures terroristes et localisé de nombreuses armes" dans l'hôpital Kamal Adwan, d'après l'armée israélienne, qui a précisé que du personnel médical avait été "interrogé". "Le personnel a admis que des armes étaient cachées dans des couveuses censées être utilisées pour des bébés prématurés", selon l'armée.

Le Hamas a quant à lui dénoncé un "massacre horrible" dans l'hôpital, l'armée ayant "détruit avec des bulldozers les tentes des déplacés" qui s'y étaient réfugiés, provoquant "un certain nombre de décès". Le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas avait affirmé mercredi que l'armée avait tiré sur des chambres de patients de l'hôpital et dénoncé un "siège" de plusieurs jours, faisant état d'arrestations de membres du personnel.

Funérailles d'un journaliste de la chaîne qatarie Al Jazeera tué par une frappe israélienne

Des dizaines de journalistes ont participé aux funérailles de Samer Abou Daqa, caméraman de la chaîne qatarie Al Jazeera, tué la veille par une frappe israélienne dans le sud de la bande de Gaza. Sa dépouille a été transportée à travers la foule à Khan Younès, avant d'être enterrée dans une fosse creusée par des confrères.

Le journaliste faisait un reportage dans une école de Khan Younès lorsqu'il a été touché par une attaque de drone israélien. Grièvement blessé, il est resté pendant des heures sur les lieux de la frappe car "les forces israéliennes ont empêché les ambulances" d'y parvenir, d'après la chaîne de télévision. L'armée israélienne a affirmé de son côté avoir approuvé une voie d'accès pour une ambulance palestinienne, mais que celle-ci avait choisi de prendre un autre chemin et s'était retrouvée bloquée. Elle a assuré par ailleurs qu'elle ne "cible jamais délibérément les journalistes" et prend "toutes les mesures opérationnelles possibles pour protéger civils et journalistes".

Un soldat israélien tué dans le nord d'Israël par un "véhicule aérien ennemi"

L'armée israélienne a annoncé samedi qu'un soldat avait été tué et que deux autres avaient été blessés par un "véhicule aérien ennemi" dans la région de Margaliot, dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise. Un porte-parole a confirmé à l'AFP que les victimes avaient été tuées par un "véhicule aérien ennemi".

Des attaques de drones déjouées en mer Rouge

Un destroyer américain a abattu 14 drones lancés depuis le Yémen. Plus tôt dans la journée, un destroyer britannique a abattu un "drone d'attaque présumé qui visait la marine marchande". Les rebelles yéménites houthis, proches du Hamas et de l'Iran, et qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont prévenu qu'ils viseraient des navires navigants au large des côtes du Yémen et ayant des liens avec Israël.

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