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Affaire Khashoggi : une plainte déposée en France contre un général saoudien pour "torture" envers le journaliste

Jamal Khashoggi a été assassiné dans les locaux du consulat saoudien d'Istanbul, le 2 octobre 2018, par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Manifestation de soutien au journaliste saoudien Jamal Khashoggi, à Istanbul en Turquie, le 2 octobre 2020. (OZAN KOSE / AFP)

Qui est responsable de la mort de Jamal Khashoggi ? L'ONG Gulf Centre for Human rights (GCHR) a porté plainte vendredi 30 avril pour "torture" contre le général saoudien Ahmed Al-Assiri. Ce dernier est jugé responsable de "sévices physiques et psychologiques" infligés au journaliste saoudien avant son assassinat en 2018.

Le général Ahmed Al-Assiri, "l'un des conseillers personnels du prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane, et membre de ses services de protection" est présenté dans cette plainte comme "l'organisateur, le planificateur de la mission ayant conduit à la torture puis à l'assassinat du journaliste". 

Le général "probablement présent en France"

L'ONG s'est appuyée sur les rapports de l'ancienne rapporteure spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, d'un rapport du renseignement américain récemment déclassifié et du Groupe de recherches et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP). La plainte évoque "les sévices physiques et psychologiques infligés" à Jamal Khashoggi avant son assassinat : "Ses bourreaux ont dû lui couvrir la bouche pour étouffer ses cris de douleur".

La plainte a été déposée sur le fondement de la compétence universelle de la France en matière de "torture" –mais pas en matière d'assassinat–, a précisé l'avocat de l'ONG William Bourdon. Le général Al-Assiri "est probablement présent en France ou s'y rend de manière très régulière", est-il souligné dans la plainte.

Francophone et ancien étudiant à la prestigieuse école de Saint-Cyr, qui forme les officiers de l'Armée de terre, "il [Al-Assiri] est coutumier du ministère de la Défense, où il a ses entrées", est-il ajouté. Contactée, l'ambassade d'Arabie saoudite en France n'a pu être jointe par l'AFP.

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