Comment la manifestation propalestinienne à Paris a dégénéré
Des centaines de personnes ont défilé à Paris avant que des heurts n'éclatent entre casseurs et policiers boulevard Barbès. Récit.
Alors que des milliers de personnes ont défilé pacifiquement en Europe et dans d'autres villes de France, le rassemblement propalestinien a dégénéré à Paris, samedi 19 juillet. Interdit la veille par la prefecture de police de Paris, il s'est tenu d'abord dans le calme avant de tourner à l'affrontements entre des dizaines de casseurs et les policiers. 44 personnes ont été interpellées et 17 membres des forces de l'ordre blessées, selon la préfecture.
Des centaines de personnes bravent l'interdiction
Le préfet de police de Paris et même le président de la République avaient averti les manifestants. "Ceux qui veulent à tout prix manifester en prendront la responsabilité", martelait François Hollande depuis le Tchad. Malgré tout, dès le début d'après-midi, des centaines de personnes se sont rassemblées autour du métro Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris.
"On va tenter de partir en cortège et de négocier avec les forces de l'ordre un parcours sécurisé", avait détaillé Alain Pojolat, membre du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), parmi les organisateurs. "Nous sommes tous des Palestiniens" ou "Palestine vivra, Palestine vaincra", scandaient les manifestants, sous l'œil attentif de très nombreux CRS positionnés aux alentours.
Des casseurs s'en prennent aux policiers
Puis le cortège commence à remonter le boulevard Barbès vers le métro Chateau rouge, d'abord pacifiquement. Selon un journaliste de Libération, le service d'ordre de la manifestation épaule la police pour encadrer les manifestants.
Le service d'ordre épaule la police pour contenir la foule #manifgaza pic.twitter.com/446OyJtxeC
— Willy Le Devin (@Will_ld) July 19, 2014
C'est là qu'une centaine de personnes s'en sont pris aux CRS et gendarmes mobiles, "principalement avec des jets de projectiles", pierres et bouteilles, selon une source policière.
Chaises, pavés, et même revêtement de la chaussée, les casseurs ont saisi tout ce qu'ils pouvaient lancer, dans un grand nuage de gaz lacrymogènes, abondamment tirés par les policiers. Plusieurs feux de poubelles ont été déclenchés.
Des casseurs arrachent la couche de goudron du trottoir ! Surréaliste #manifgaza pic.twitter.com/4kkKJZGOIJ
— Willy Le Devin (@Will_ld) July 19, 2014
Des dizaines d'interpellations
Au total, 44 personnes ont été interpellées pour jets de projectiles, violences contre les forces de l'ordre et outrage. Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue. Par ailleurs, 17 policiers et gendarmes ont été blessés.
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