Reportage Pour calmer l'assaut des touristes sur le mont Fuji au Japon, l’accès devient payant

Volcan sacré du Japon, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, le Mont Fuji est pris d'assaut ces dernières années par les touristes étrangers. Leur nombre ne cesse d’augmenter et leur l'imprudence oblige les autorités locales à appliquer des mesures de restrictions inédites.
Article rédigé par franceinfo - Karyn Nishimura
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des touristes prennent en photo le mont Fuji, dans les rues de Fujikawaguchiko, le 1er janvier 2024. Plus de trois millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars 2024, un record mensuel absolu pour le pays. (PHILIP FONG / AFP)

Rendez-vous à la 5e station du Mont Fuji, à 2 305 mètres d'altitude. C'est le principal point de départ des randonneurs pour l'ascension vers le sommet à 3 776 mètres. Mais les touristes sont bien trop nombreux, explique sur place Kotaro Nagasaki, gouverneur du département de Yamanashi, où se trouve en partie le Mont Fuji. "Le surtourisme n'est pas seulement un problème grave pour le département de Yamanashi, c'est vrai à l'échelle nationale, lance-t-il. Le Mont Fuji ne fait pas exception."

Imprudents, irrespectueux des consignes, mal équipés, insuffisamment rassasiés… Trop nombreux sont les randonneurs victimes en route d'accidents, de malaises ou piégés par les soudaines chutes de température. "Nous avons donc installé une porte d'accès avec des restrictions horaires et une limite quotidienne du nombre de randonneurs, annonce le gouverneur. Nous allons en outre collecter un droit d'entrée auprès de tous ceux qui font l'ascension".

Ouverture des portes à 3h du matin, fermeture à 16h, pas plus de 4 000 personnes par jour et donc un droit d'entrée d'environ 13 euros, ce sont les nouvelles règles seront appliquées à partir du 1er juillet.

"Il était urgent de prendre cette mesure. Même si nous avons quelques craintes pour les affaires, nous pensons que créer un environnement plus sûr pour les randonneurs est très positif."

Shoichi Osano, patron d’un magasin et de l’office du tourisme de la 5e station

à franceinfo

Malgré ces mesures, les quelques touristes étrangers interrogés se montrent plutôt compréhensifs. "Je pense que ça a du sens", réagit, par exemple, une touriste américaine.

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