: Vidéo Interpellations d'anciens membres des Brigades rouges : "Je n'ai strictement aucun état d'âme", assure Eric Dupond-Moretti
Le ministre de la Justice a réagi, mercredi, lors d'une conférence de presse.
Le ministre de la Justice a réagi, mercredi 28 avril, après les interpellations de sept anciens membres des Brigades rouges. "Je n'ai strictement aucun état d'âme", a affirmé Eric Dupond-Moretti. "Je suis fier de participer à cette décision qui, je l'espère, permettra à l'Italie, après quarante ans, de tourner une page de son histoire qui est maculée de sang et de larmes", a-t-il également déclaré.
Eric Dupond-Moretti a tenu à rappeler qu'"entre 1969 et 1980, cette période qu'en Italie on appelle 'la période de plomb', c'est 362 personnes qui ont été tuées par ces terroristes. C'est 4 490 personnes qui ont été blessées, dont certaines très gravement."
"Pas en contradiction" avec la "doctrine Mitterrand"
"Trois brigadistes, semble-t-il en fuite, n'ont pas été trouvés, a souligné le ministre. C'est donc la justice maintenant qui a la main, qui se chargera bien sûr de la suite de cette procédure en ayant le choix, comme toujours, d'individualiser les décisions qui seront prises."
Le ministre de la Justice est également revenu sur "la doctrine Mitterrand". "C'est : 'on ne renvoie pas sauf si des crimes de sang ont été commis'", a-t-il résumé, estimant que la France n'était "pas en contradiction" avec cette position.
Eric Dupond-Moretti a ajouté que Cesare Battisti, "qui a profité de notre pays longtemps en toute impunité", avait reconnu son implication au sein des Brigades rouges. Il a estimé que "la justice italienne [avait] été rendue dans le cadre d'un procès équitable". Au passage, le ministre a relevé que Cesare Battisti avait déclaré qu'il "s'était bien moqué des intellectuels français qui l'avaient durant des années assuré de leur soutien".
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