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Sergio Mattarella, réélu président de la République, a prêté serment devant le Parlement italien

Lors de sa prestation de serment, il a évoqué "un nouvel appel inattendu à la responsabilité", à laquelle il n'a pas voulu se "soustraire".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président italien réélu, Sergio Mattarella, lors de sa prestation de serment devant les parlementaires italiens, le 3 février 2022 à Rome (Italie). (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

Le président de la République italien, Sergio Mattarella, a prêté serment lors d'une cérémonie en grande pompe au Parlement, jeudi 3 février. Malgré ses réticences initiales à rempiler pour un nouveau mandat, il avait été réélu samedi pour un second septennat, à l'issue d'un marathon parlementaire. "Pour moi, il s'est agi d'un nouvel appel, inattendu, à la responsabilité, auquel je ne peux pas et je n'ai pas voulu me soustraire", a-t-il affirmé en présence des parlementaires et du chef du gouvernement, Mario Draghi.

Durant un temps, ce dernier avait été donné favori. Mais les partis du gouvernement de coalition n'ont pas réussi à s'entendre sur une candidature commune, et se sont donc tournés vers le président sortant en dernier ressort.

Sergio Mattarella, figure de la démocratie-chrétienne, a été député pendant 25 ans et cinq fois ministre. En 2008, il avait quitté la tête du ministère de la Défense pour devenir juge à la Cour constitutionnelle. Gage de stabilité, Sergio Mattarella, 80 ans, avait finalement accepté samedi de se mettre "à disposition" des grands électeurs dans ce scrutin à rebondissements.

Des pouvoirs limités mais importants

"La prolongation d'un état de profonde incertitude politique et de tensions" aurait pu "mettre en péril (...) les perspectives de relance du pays, engagé pour sortir d'un moment de grande difficulté", a estimé le président rééelu, interrompu à de nombreuses reprises par des salves d'applaudissements.

En Italie, le poste de président de la République est largement protocolaire. Il a tout de même un rôle important en cas de crise politique, puisqu'il peut dissoudre le Parlement, nommer le Premier ministre et refuser le mandat de gouverner à des coalitions qu'il juge trop fragiles. La réélection de Sergio Mattarella, en ce sens, assure donc une certaine stabilité au sommet de l'Etat. La coalition gouvernementale, toutefois, est toujours fragile : la Ligue était absente du Conseil des ministres, mercredi soir, afin de marquer son désaccord avec certaines mesures.

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