Italie : le chef du gouvernement, Matteo Renzi, annonce sa démission après la victoire du "non" au référendum constitutionnel
Les Italiens ont rejeté le projet de réforme constitutionnelle défendue par le président du Conseil.
Les Italiens ont massivement dit "non", dimanche 4 décembre, au référendum portant sur la réforme constitutionnelle voulue par Matteo Renzi. Le chef du gouvernement italien a annoncé en conséquence qu'il présenterait sa démission dès lundi, lors d'une allocution prononcée un peu plus d'une heure après la clôture du scrutin et les premières estimations annonçant sa défaite.
Le "non" au référendum a gagné de "manière nette", a reconnu le chef du gouvernement, "j'assume toute le responsabilité de la défaite". Le "non" l'emporterait à plus de 54%, voire à près de 60%, selon des sondages à la sortie des urnes rendus publics après la fermeture des bureaux de vote à 23 heures et diffusés par les chaînes de télévison publique Rai et privée La 7.
Incertitude politique
La démission de Matteo Renzi ouvre une période d'incertitude politique en Italie. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, les populistes du Mouvement 5 étoiles (M5S) pourraient profiter de ce résultat pour se rapprocher du pouvoir. "Si le 'non' l'emporte, nous irons aux élections", n'a cessé de proclamer Beppe Grillo à longueur de meetings.
Sur le plan économique, une victoire du "non" pourrait provoquer l'effondrement de Banca Monte dei Paschi di Siena, la troisième banque d'Italie, considérée comme la plus fragile des grandes institutions financières de la zone euro. L'établissement a besoin de lever des capitaux rapidement pour nettoyer son bilan. La banque pourrait y renoncer devant le risque d'instabilité de la période.
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