Un rassemblement aura lieu dimanche à Paris pour exiger la libération d'un rappeur iranien condamné à mort

Toomaj Salehi, 33 ans, avait soutenu le mouvement de contestation après la mort de Mahsa Amini. Il a été condamné à mort cette semaine pour "corruption sur terre".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des personnes se rassemblent pour obtenir la libération du rappeur iranien Toomaj Salehi et de tous les autres prisonniers politiques iraniens, sur la place de la Bastille, à Paris, le 14 mai 2023. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS)

"Il faut sauver le rappeur Toomaj." C'est ainsi que s'intitule la tribune publiée par plusieurs organisations vendredi 26 avril, qui appelle à un rassemblement à Paris dimanche pour exiger la libération d'un rappeur iranien condamné à mort et l'arrêt des exécutions en Iran. Elle réclame "l'abolition de la peine de mort et la libération des prisonniers d'opinion et politiques iraniens", peut-on lire dans les colonnes de Libération.

"Plus de 18 mois après le soulèvement populaire 'Femme vie Liberté', les autorités iraniennes continuent de réprimer encore davantage les droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique", écrivent les organisations signataires, parmi lesquells ACAT (Action des Chrétiens pour l'abolition de la torture), Iran Justice, Amnesty international, la Ligue des droits de l'homme...

Toomaj Salehi, 33 ans, condamné à mort pour "corruption sur terre"

"La répression s'intensifie à l'encontre des femmes et des jeunes filles qui défient les lois sur le port obligatoire du voile" fustigent-elles en dénonçant également "le recours à la peine de mort comme instrument de répression politique". L'Iran pratique la peine capitale à grande échelle. Amnesty international a recensé 853 exécutions en 2023, en augmentation de 48% par rapport à 2022 et de 172% par rapport à 2021. 

Le rappeur Toomaj Salehi, 33 ans, a été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort en septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs. Toomaj Salehi a été condamné à mort cette semaine par un tribunal révolutionnaire d'Ispahan, pour "corruption sur terre".

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