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Manifestations en Iran : l'Union européenne sanctionne la police des mœurs et onze dirigeants impliqués dans la répression

Les personnes et entités sanctionnées feront l'objet d'une interdiction de visa et d'un gel des avoirs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Iraniens manifestant le 6 octobre 2022 à Téhéran (Iran), après la mort de Mahsa Amini. (FATEMEH BAHRAMI / ANADOLU AGENCY / AFP)

L'Union européenne réagit face à la répression en Iran. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté lundi 17 octobre des sanctions contre la police des mœurs et des dirigeants impliqués dans la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini. La liste des sanctions, publiée au Journal officiel de l'Union européenne, inclut 11 responsables iraniens, dont le ministre des Technologies de l'information et des communications, Issa Zarepour, et quatre entités, dont la police des mœurs. Ils feront l'objet d'une interdiction de visa et d'un gel des avoirs de la part de l'UE.

Cette liste, approuvée la semaine précédente par les ambassadeurs de l'UE à Bruxelles, comprend aussi le chef de la police des mœurs iranienne, Mohammad Rostami Cheshmeh Gachi. Le terme "police des mœurs (...) n'est pas vraiment approprié quand on voit les crimes qui sont commis là-bas", a estimé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à Luxembourg, où étaient réunis lundi les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept.

"Nous ne pouvons pas fermer les yeux"

La liste a été établie avant l'incendie à la prison d'Evine à Téhéran qui a fait huit morts et des dizaines de blessés. Des prisonniers politiques iraniens ainsi que des étrangers sont détenus dans cet établissement, dont l'universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah et l'Américain Siamak Namazi, qui sont en sécurité. "Lorsque vous voyez ces terribles images de l'incendie de la prison, lorsque vous voyez que des personnes pacifiques, des femmes, des hommes et, de plus en plus, des jeunes et des écoliers continuent d'être brutalement battus, nous ne pouvons pas et ne voulons pas fermer les yeux sur cette situation", a déclaré Mme Baerbock.

Fin septembre, l'Union européenne avait jugé "injustifiable et inacceptable" l'usage "généralisé et disproportionné de la force" contre les manifestants en Iran après la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans qui était détenue par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire qui impose notamment le port du voiles aux femmes. Son décès a déclenché un vaste mouvement de contestation contre le régime.

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