Iran : la mobilisation ne faiblit pas
La mort de Mahsa Amini a déclenché une immense vague de protestation à travers l’Iran. Le 13 septembre 2022, cette Kurde iranienne de 22 ans est arrêtée par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire. Trois jours plus tard, elle meurt en détention. Jeudi 2 février, face à la télévision danoise, son cousin se confie sur un deuil impossible pour ses proches. "Cela a été difficile pour la famille, sa mère est triste, elle pleure beaucoup. Le gouvernement exerce une pression énorme sur ses proches. Si Mahsa était encore là aujourd’hui et savait ce que sa mort a déclenché, elle aurait été fière", indique Erfan Mortezaei, son cousin.
Grève de la faim
Quatre mois et demi plus tard, la mobilisation n’a pas faibli. Dans les rues de la capitale, de nombreuses femmes s’affichent désormais sans foulard. Le mécontentement vis-à-vis du régime autoritaire prend aussi la forme d’une grève de la faim pour le réalisateur Jafar Panahi. L’Iranien de 62 ans a été arrêté en juillet dernier pour propagande contre le système, il proteste contre ses conditions de détention. Le gouvernement poursuit la répression : un jeune couple a été condamné à plus de deux ans de prison pour une vidéo où la jeune femme danse sans foulard, défiant publiquement les règles de la République islamique d’Iran.
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