L'Iran a exécuté trois nouvelles personnes condamnées en lien avec les manifestations
Trois hommes condamnés à mort en Iran ont été exécutés vendredi 19 mai, a annoncé l'autorité judiciaire. Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi ont été reconnus coupables de "moharebeh" ("guerre contre Dieu") et d'avoir été en possession d'une arme dans la ville d'Ispahan, dans le centre du pays, en marge d'une manifestation après la mort de Mahsa Amini. Arrêtés en novembre dernier, les trois hommes ont été condamnés à mort en janvier.
"Selon les preuves et les déclarations des accusés, les tirs [d'arme à feu] de ces trois personnes ont conduit au martyr de trois membres des forces de sécurité", a ajouté l'agence d'information de l'autorité judiciaire Mizan Online. Ils ont également été reconnus coupables d'être membres de "groupes illégaux ayant l'intention de porter atteinte à la sécurité du pays et de collusion conduisant à des crimes contre la sécurité intérieure".
Selon le rapport d'Amnesty International, l'Iran est l'un des pays qui exécute le plus de condamnés. En 2022, 576 personnes ont été exécutées dans le pays. Dans un contexte de répression de la mobilisation née de la mort de Mahsa Amini, l'ONG a dénoncé le recours à la peine capitale "comme outil de répression politique". "Dans une tentative désespérée de mettre fin au soulèvement populaire, les autorités ont ôté la vie à des personnes qui n'avaient fait qu'exercer leur droit de manifester", a dénoncé Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.