Les associations de défense de l'environnement s'emparent du sujet. En Inde, l'extraction du sable est souvent anarchique et engendre de nombreux trafics.
Dès le matin, les mineurs de sable s'agglutinent en Inde dans un bras de mer. Dans l'eau, les plongeurs descendent à 15m de profondeur le long d'une perche sans aucun équipement. Impossible d'y voir, ils y vont à l'instinct. Quand le sceau est plein, il tire sur la corde pour remonter le précieux butin à bord. Un plongeur est payé 12 euros par jour, un très bon salaire en Inde. Chaque équipage récolte quatre tonnes de sable par jour. Des installations illégales mais comme la demande est très forte, les propriétaires de bateaux n'ont aucun souci à se faire.
Une mafia du sable
A marée haute, l'extraction s'arrête. Tout doit alors être déchargé manuellement. Le sable est la troisième ressource naturelle la plus utilisée par l'homme, rappelle en direct de Bombay, Nicolas Bertrand pour France 2. "Il en faut pour tout, pour construire des bâtiments, pour faire des routes, pour faire du verre. Il y en a même dans votre dentifrice. La demande explose, particulièrement dans les pays en voie de développement", raconte l'envoyé spécial. Le pays avale des milliers de tonnes de sable par jour, il faut donc en extraire toujours plus. Le marché du sable fonctionne comme une mafia. Au-delà des méthodes d'intimidation, ces mines détruisent l'environnement de manière irréversible. Au niveau mondial, plus de 40 milliards de tonnes de sable sont utilisées chaque année, selon l'ONU.
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