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Les cinq rendez-vous décisifs qui attendent la Grèce et l'Europe

Des propositions d'Athènes vendredi à la réunion des chefs d'Etat européens dimanche, l'agenda de la zone euro pour tenter de sortir de la crise grecque.

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les drapeaux grec et européen flottent devant le Parthénon, sur l'Acropole d'Athènes (Grèce), le 7 juillet 2015.  (ARIS MESSINIS / AFP)

Les jours prochains seront cruciaux pour la Grèce. Les dirigeants européens ont donné jusqu'à dimanche 12 juillet au gouvernement d'Alexis Tsipras pour trouver un accord avec les créanciers du pays. 

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"La dure réalité est qu'il ne nous reste plus que cinq jours pour parvenir à un accord définitif", a prévenu Donald Tusk, le président du Conseil européen, mercredi 8 juillet. Francetv info dresse l'agenda de ces cinq jours brûlants. 

Jeudi minuit : la Grèce doit fournir des propositions de réformes 

Dans sa lettre au Mécanisme européen de stabilité (MES), le dispositif de gestion des crises financières de la zone euro, publiée par le Financial Times (en anglais), le nouveau ministre des Finances grec, Euclide Tsakalotos, s'est engagé à "exposer dans le détail les propositions pour un agenda détaillé et spécifique des réformes".

Sa lettre doit être adressée à Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe. Athènes espère convaincre ses partenaires européens de débloquer une nouvelle aide financière et lui éviter ainsi la faillite et une sortie de la zone euro.

Vendredi : les institutions européennes analysent les propositions grecques

Le Parlement grec se réunit pour approuver les propositions de réformes qu'Athènes doit envoyer à Bruxelles.

La Commission européenne en lien avec la Banque centrale européenne devra évaluer ces propositions en 24 heures, indique le Financial TimesLes institutions devront rendre leur évaluation préliminaire à Jeroen Dijsselbloem, qui peut demander à Alexis Tsipras des modifications ou des précisions, expliquent Les Echos.

Jeroen Dijsselbloem doit ensuite adresser les propositions au Groupe de travail Eurogroupe (GTE), une instance préparatoire constituée de représentants des États membres de la zone euro qui "aide l'Eurogroupe et son président", décrit le site du Conseil européen

Samedi : l'Eurogroupe accepte ou refuse les propositions grecques 

C'est la journée de tous les dangers. Les ministres de l'Eurogroupe se réuniront, à Bruxelles, à 15 heures, avec les recommandations du GTE en main.

Si les ministres décident que les propositions grecques sont satisfaisantes, ils pourraient recommander un accord de prêt aux créanciers (l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international) et dans ce cas, le sommet de dimanche pourrait même ne plus être utile, note le Financial Times. 

Si les propositions grecques ne sont pas jugées satisfaisantes, le gouvernement grec ne disposera que de quelques heures pour proposer de nouvelles mesures avant le sommet de dimanche. 

Dimanche : si aucun accord n'est trouvé, les 28 discutent d'une éventuelle aide humanitaire

Un sommet réunissant les dirigeants des 28 Etats de l'Union européenne est prévu pour dimanche. Dans le meilleur des cas, il ne servira qu'à avaliser les décisions prises par les ministres de l'Eurogroupe, la veille. Si aucun accord n'a été trouvé samedi, tous les membres - y compris ceux qui n'appartiennent pas à la zone euro - devront prendre des décisions d'urgence, comme le déploiement d'une aide humanitaire pour les Grecs. 

Dans les jours qui suivent : les Parlements nationaux votent  

Dans l'éventualité d'un accord avec les créanciers, certains pays membres de la zone euro devront faire avaliser les décisions par leur Parlement, pour régler les derniers détails du déploiement de l'aide financière. C'est le cas de la Finlande, de l'Allemagne ou des Pays-Bas. 

En France, un vote du Parlement n’est pas obligatoire, mais le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mercredi que les députés seraient appelés à se prononcer.

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