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Gaza : à quoi pourraient ressembler les négociations ?

Alors que la trêve de trois jours semble se maintenir dans la bande de Gaza, l'espoir d'un retour au calme à plus long terme dépend désormais des négociations qui devraient s'ouvrir prochainement au Caire. Mais sur quelles bases et avec quels interlocuteurs ?
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en septembre 2010 © Reuters)

Les exigences de chaque camp

Côté palestinien. Le mouvement islamiste réclame la levée totale du blocus israélien sur le bande de Gaza. Mais ce n'est pas la seule exigence que la délégation palestinienne va poser sur la table : ouverture des points de passage aux frontières, élargissement de la zone de pêche autorisée à 12 miles nautiques et libération de prisonniers palestiniens. "Nos demandes concernent la bande de Gaza, mais aussi la Cisjordanie et Jérusalem ", annonce Majed Bamya, diplomate au ministère palestinien des Affaires étrangères sur France Info.

"Nous demandons l'arrêt des massacres et la levée du siège sur la Palestine", Majed Bamya, du ministère palestinien des Affaires étrangères,

Côté israélien. "Place maintenant à la diplomatie ", lance le vice-ambassadeur israélien en France sur France Info. En l'occurrence, Zvi Tal affirme qu'Israël est prêt à "permettre l'acheminent vers la bande de Gaza de biens, de denrées et de matériaux de construction " pour "le développement économique à moyen et long terme de la bande de Gaza ". Mais l'Etat juif exige en retour une démilitarisation complète de la bande de Gaza et l'assurance que le Hamas "ne puisse pas se reconstruire ".

Comment ? Zvi Tal avance notamment l'hypothèse d'un contrôle de Rafah dans le cadre d'une mission de l'Union européenne "avec une extension possible entre au point de passage entre Israël et la bande de Gaza. Il pourrait aussi il y avoir une composante maritime ", ajoute le diplomate israélien.

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Quel dialogue entre Israël et le Hamas ?

Israël est très clair : pas question de parler officiellement avec le Hamas tant que le mouvement islamiste ne reconnaît pas l'existence d'Israël et ne renonce pas à la lutte armée. Et pourtant, après ce mois de conflit, le Hamas s'est bel et bien imposé comme un interlocuteur essentiel pour une sortie de crise.

"Ceux qui mènent la négociation, ce sont les représentants de l'Autorité palestinienne. Et tout le monde est bien conscient du fait qu'il faut renforcer les représentants de cette Autorité au détriment du Hamas ", espère cependant Zvi Tal. En clair, Israël semble miser sur une division au sein de la délégation palestinienne. Mais "nos demandes sont communes, les Palestiniens seront unis au Caire", rétorque Majed Bamya sur France info ce mercredi.

Les autres acteurs clés des négociations

L'Egypte s'est imposé comme l'acteur indispensable pour une issue de crise dans la bande de Gaza frontalière. Mais les positions prises par Le Caire contre le Hamas pourraient bien servir les intérêts d'Israël.

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Les Etats-Unis ont indiqué qu'ils participeraient "probablement " aux négociations. Le secrétaire d'Etat John Kerry appelle à aborder à cette occasion "les questions cruciales à plus long terme " et "essayer de résoudre la question des deux Etats ". Deux éléments chers à l'Autorité palestinienne.

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