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Exécution du cheikh Al-Nimr en Arabie saoudite : vague d'indignation et de révolte dans le monde chiite
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L'ambassade de l'Arabie saoudite à Téhéran (Iran) a été incendiée puis saccagée. Dans les autres pays chiites, la population se révolte. Le point avec France 2.
Iran, Turquie, Liban : depuis hier samedi 2 janvier, les chiites se révoltent contre l'Arabie saoudite. La nuit dernière à Téhéran, c'est même l'ambassade saoudienne qui s'embrase. Des dizaines de manifestants lancent des cocktails Molotov sur la façade. Puis certains parviennent à rentrer dans les locaux. Les bureaux sont alors saccagés. A l'origine de cette tension, l'exécution hier samedi 2 janvier en Arabie saoudite, de 47 personnes condamnées pour terrorisme. Et en particulier, le cheikh Al-Nimr, un dignitaire chiite. Sa mort ravive la rivalité entre deux conceptions de l'islam : les pays chiites et sunnites. Avec deux puissances rivales en Moyen-Orient : l'Arabie saoudite et l'Iran.
"L'Arabie saoudite est paniquée"
Selon les spécialistes, l'exécution de l'iman chiite s'inscrit dans le bras de fer que l'Arabie saoudite a engagé avec l'Iran. "Ils sont dans une stratégie de tension. Et ils sont paniqués par la montée en puissance de l'Iran dans la région depuis l'accord sur le nucléaire iranien, le 14 juillet 2015", analyse Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Ce matin à Téhéran, le guide suprême iranien a promis une vengeance divine contre l'Arabie saoudite. La communauté internationale s'inquiète de la montée des tensions entre sunnites et chiites dans la région.
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