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Epinglée pour s'être comparée à une migrante lors d'un déplacement en Turquie, une députée LREM se défend

Partie à Istanbul pour rencontrer des association des droits de l'Homme, la députée Mireille Clapot (LREM) a comparé sa situation à celle d'une "migrante".

Article rédigé par franceinfo
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La députée Mireille Clapot à Paris le 8 novembre 2017. (MAXPPP)

"A mon tour d'être une migrante pour quelques jours..." En déplacement à Istanbul, dimanche 22 avril, pour "commémorer le génocide arménien" avec des associations des droits de l'Homme et des journalistes, la députée LREM Mireille Clapot a publié une vidéo sur son compte Twitter dans laquelle elle compare sa situation à celle d'une migrante.

A l'heure où les associations s'inquiètent du vote de la loi asile et immigration, qu'elles qualifient d'"injuste" et d'un "immense gâchis", la publication de la députée a suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. 

"On ne doit pas avoir le même champ lexical"

Interrogée par franceinfo, Mireille Clapot assure ne pas s'être trompée de mot et que "toute personne qui effectue une migration, qu'elle soit culturelle, économique ou politique", est "migrante". Selon la définition du Larousse, un(e) migrant(e) est une personne qui effectue une migration, que le dictionnaire qualifie comme le "déplacement volontaire d'individus ou de populations d'un pays dans un autre ou d'une région dans une autre, pour des raisons économiques, politiques ou culturelles." La députée rajoute : "si certaines personnes utilisent le mot 'migrant' comme repoussoir, elles se trompent de sens étymologique."

'Migrant' est un terme large qui ne regroupe pas que les réfugiés. Ce n'est pas de ma faute si ce mot est caricaturé.

Mireille Clapot

à franceinfo

Selon les Nations unies, "les migrants choisissent de quitter leur pays non pas en raison d'une menace directe de persécution ou de mort, mais surtout afin d'améliorer leur vie en trouvant du travail, et dans certains cas, pour des motifs d'éducation, de regroupement familial ou pour d'autres raisons."  En revanche, les réfugiés sont "des personnes qui fuient des conflits armés ou la persécution." 

A quoi la parlementaire pensait-elle alors lorsqu'elle précise "à mon tour" d'être migrante ? "J'ai écrit ça après une semaine passée à l'Assemblée pour l'examen de la loi asile et immigration, je bougeais, j'étais à l'aéroport...", justifie-t-elle, assurant qu'il n'y avait aucun rapport à faire entre sa phrase et la situation des migrants. "Ce mot est lié à la mobilité", et si certains l'ont mal compris "on ne doit pas avoir le même champ lexical", assure-t-elle.

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