Réfugiés : l'apiculture, un moyen de s'échapper du quotidien
Sur un toit parisien, des réfugiés suivent des cours d'apiculture. Un moyen pour eux de passer à une nouvelle étape de leur vie.
"Il s'est passé trop de choses dans ma vie. Ça m'aide à oublier. Avant ça, c'était dur. Ma vie a changé depuis. Je remarque que mon esprit change aussi", souffle Tadalch Barha, réfugiée érythréenne. "On a toujours peur des abeilles en Afrique parce qu'on ne connaît pas bien les insectes, ce qu'ils donnent, ce qu'il leur faut. Ici, j'ai découvert qu'en réalité ils ne sont pas agressifs, ils ne sont pas méchants, juste ils se défendent. Ce qu'ils apportent à la nature, à l'environnement, ça m'a donné encore plus d'amour pour eux", ajoute Djoul Alain Kaba, réfugié guinéen.
Une formation pour insérer les réfugiés
Avec cette formation, l'association Espero veut faciliter l'intégration socioprofessionnelle des réfugiés. "L'apiculture, ce n’est pas un métier pour lequel on a besoin de beaucoup d'argent à investir. Avec cinq ruches pour moins de 1 000 euros, on peut commencer un projet et ça augmente peu à peu", développe Ibrahim Karout, ingénieur et apiculteur syrien réfugié en 2013. Grâce à Espero et l'Office français de l'immigration, environ 1 500 réfugiés bénéficient de différentes formations dans l'année.
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