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Carte Comment Bruxelles veut répartir les migrants dans les pays de l'Union européenne

Lors de sa conférence de presse, lundi, François Hollande a d'ores et déjà indiqué que la France accepterait les demandes chiffrées de la Commission européenne concernant l'accueil de réfugiés pour les deux ans à venir. 

Article rédigé par franceinfo
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Carte de l'accueil des réfugiés en Europe prévu entre 2015 et 2017. (FRANCETV INFO)

Loin de faire l'unanimité en Europe, le principe des quotas contraignants de migrants à accueillir dans 25 des 28 pays membres de l'Union européenne est sur le point de devenir plus concret. La Commission européenne va officiellement proposer, mercredi 9 septembre, de répartir entre les Etats membres de l'UE quelque 120 000 réfugiés au cours des deux prochaines années. Un projet mis en place pour soulager la Grèce et l'Italie, principales portes d'entrée sur le continent (et qui ne figurent donc pas sur notre carte), et qui va s'ajouter à la réinstallation de 40 000 migrants déjà annoncée en mai.

Lors de sa conférence de presse, lundi, François Hollande a d'ores et déjà indiqué que la France accepterait les chiffres de la Commission. Ces quotas d'accueil placent l'Allemagne en première ligne (26,2%, 31 443 réfugiés), suivie de la France (20%, 24 031) et de l'Espagne (12,4%, 14 931).

En termes de part relative, c'est toutefois le Luxembourg qui devrait accueillir le plus grand nombre de réfugiés : 8 pour 10 000 habitants. De ce point de vue, la France se classe en huitième position, derrière la Suède, la Finlande, les Pays-Bas ou encore la Belgique.

Des chiffres à relativiser, car ils ne prennent bien sûr pas en compte les réfugiés accueillis depuis plusieurs années dans ces pays.

Londres, Dublin et Copenhague ont un régime particulier

Voici une carte représentant la part relative des réfugiés à accueillir, selon les chiffres provenant de la Commission européenne qui ont fuité lundi. 

Pour établir cette répartition, la Commission a pris en compte quatre critères nationaux, écrit Le Figaro : le PNB (à hauteur de 40%), la population (40%), le taux de chômage (10%) et le nombre de réfugiés accueillis avant 2015 (10%). "Londres, Dublin et Copenhague, dotés d'un régime distinct sur l'immigration et/ou l'asile, peuvent déroger", ajoute toutefois le quotidien.

En Europe de l'Est, cette proposition est en tout cas loin d'être acceptée. Le Premier ministre populiste hongrois, Viktor Orban, a d'ores et déjà jugé prématuré de débattre de la répartition tant que l'afflux de migrants ne serait pas sous contrôle. Des centaines d'entre eux ont marché à contresens sur une autoroute hongroise sur une quinzaine de kilomètres en direction de Budapest lundi soir, avant d'accepter d'être transférés dans un centre d'accueil.

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