Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Crise en Ukraine : "Le geste que doit faire le président de la République, c'est d'aller à Kiev", estime Yannick Jadot

Publié
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le candidat écologiste à la présidentielle estime qu'il faut "montrer que l'Europe est unie dans la défense de l'intégrité territoriale et de la démocratie en Ukraine".

"Cela fait maintenant 4 ans et demi que le président de la République tend la main à Vladimir Poutine et qu'il gifle l'Europe" a dénoncé Yannick Jadot, candidat écologiste à l’élection présidentielle, vendredi 28 janvier sur franceinfo, concernant l'escalade des tensions entre la Russie et l'Ukraine soutenue par ses alliés occidentaux. "Ce n'est pas le rapport de force que nous devons construire avec Vladimir Poutine", a-t-il poursuivi. "Il l'a reçu à Versailles, il l'a reçu à Brégançon, cela a créé un trouble immense et divisé les Européens dans la relation avec la Russie, donc moi ce que je demande au président de la République c'est d'afficher notre unité et notre soutien à l'Ukraine", a indiqué Yannick Jadot.

>> Crise en Ukraine : on vous résume les différentes négociations en cours pour apaiser la situation

Selon lui, il faut qu'Emmanuel Macron, qui préside le Conseil de l'Union européenne actuellement, "organise un sommet à Kiev, en Ukraine, avec tous les dirigeants européens, pour montrer que l'Europe est unie dans la défense de l'intégrité territoriale et de la démocratie en Ukraine". Yannick Jadot a ainsi dénoncé le fait que le président "n'est jamais allé à Kiev en 5 ans", malgré le fait que le président ukrainien a été reçu à l'Élysée à plusieurs reprises. "Le geste que doit faire le président de la République aujourd'hui, c'est d'aller à Kiev avec d'autres dirigeants européens pour dire, la démocratie, nous la soutenons, l'intégrité territoriale de l'Ukraine, nous la soutenons", a-t-il répété.

Par ailleurs, le candidat écologiste a estimé qu'il fallait "maintenir les menaces", "sanctionner l'oligarchie corrompue russe" et, surtout, "arrêter le fameux pipeline de gaz, North Stream 2, qui doit contourner l'Ukraine et qui fragilise l'Ukraine dans sa situation géopolitique". "Et puis, structurellement, la meilleure réponse à ce chantage de la Russie c'est d'investir massivement dans les économies d'énergies", a renchéri Yannick Jadot.

>> Crise entre l'Ukraine et la Russie : comment le gaz est devenu une arme diplomatique entre Moscou et les Occidentaux

Pour lui, l'argumentaire de la Russie qui consiste à justifier son déploiement militaire à la frontière avec l'Ukraine en réponse à la menace d'un élargissement de l'OTAN vers l'Est, c'est l'argument "bullshit [baratin] de tous les pro-russes en France". "C'est ce que relaie Éric Zemmour, c'est ce que relaie Marine Le Pen, c'est ce que relaie Jean-Luc Mélenchon", a ajouté le candidat écologiste, rappelant qu'il n'y avait "pas de demande de l'Ukraine de rejoindre l'OTAN", "pas de demande de l'Ukraine de rejoindre l'Union européenne". "Il y a un partenariat particulier développé avec l'Union européenne et ce que demande l'Ukraine, c'est qu'on protège leur démocratie et leur sécurité", a-t-il précisé.

"Vous avez 100 000 soldats russes à la frontière ukrainienne et quand on entend les responsables politiques français, on a l'impression qu'ils sont en classe verte, qu'il n'y a aucun risque, non. C'est la Russie qui menace l'Ukraine, c'est le dictateur Vladimir Poutine, qui fascine tellement la classe politique française, qui menace la démocratie en Ukraine", a-t-il insisté.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.