Renault suspend son activité à Moscou : FO salue "une bonne décision" mais souhaite que "les salariés n'en fassent pas les frais"
Pour Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, "c'est au gouvernement d'agir auprès de ces entreprises et non pas de laisser les entreprises prendre leur décision."
Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière (FO), salue, jeudi 24 mars, sur franceinfo "une bonne décision" après l'annonce par Renault de la suspension de ses activités industrielles dans son usine de Moscou, en raison de l'invasion russe en Ukraine. "Mais attention [à ce] que les salariés concernés n'en fassent pas les frais", a-t-il toutefois prévenu. Renault, dans son communiqué, publié après une réunion de son conseil d'administration mercredi, n'a cependant pas annoncé de sortie de Russie. Mais l'entreprise commence à ouvrir la porte à un tel scénario.
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Pour Yves Veyrier, "il y a un vrai problème moral, à partir du moment où les gouvernements ont mis en place des sanctions qui ont pour objectif de contraindre la Russie à cesser la guerre, si, dans le même temps, des entreprises continuent leur activité sur le territoire russe". Mais le responsable syndical appelle toutefois à "faire attention à une chose" : "Ce ne sont pas les peuples qui sont en guerre, ce sont les dirigeants de l'Etat russe qui ont décidé d'envahir l'Ukraine".
Tous les groupes français doivent-ils se retirer de Russie comme le demande le président ukrainien ? Volodymyr Zelensky a évoqué le cas de Leroy Merlin ou Auchan.
"C'est au gouvernement d'agir auprès de ces entreprises et non pas de laisser les entreprises prendre leur décision."
Yves Veyrier (FO)à franceinfo
Pour le secrétaire général de FO, "Il faut absolument que les gouvernements, y compris au niveau européen, coordonnent justement les attitudes que doivent adopter les entreprises européennes vis-à-vis de leurs activités en Russie, en lien avec les sanctions qui sont mises en place".
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