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Guerre en Ukraine : critiquée par Zelensky, la holding de Leroy Merlin maintient ses activités en Russie

Mise sous pression par le président ukrainien, Adeo, la holding de Leroy Merlin, a répondu qu'une fermeture serait considérée comme une "faillite préméditée""ouvrant la voie à une expropriation qui renforcerait les moyens financiers de la Russie"

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une douzaine de personnes se sont rassemblées devant le magasin français Leroy Merlin à Gdansk, en Pologne, le 19 mars 2022, pour protester contre le fait que l'entreprise opère toujours en Russie après l'invasion russe de l'Ukraine.  (MICHAL FLUDRA / NURPHOTO / AFP)

Leroy Merlin reste en Russie. Mise sous pression par Volodymyr Zelensky devant les parlementaires français, Adeo, la holding de Leroy Merlin, a répondu mercredi 23 mars qu'elle maintenait son activité dans le pays. Une fermeture serait considérée comme une "faillite préméditée""ouvrant la voie à une expropriation qui renforcerait les moyens financiers de la Russie", a assuré Adeo dans une déclaration à l'AFP. Elle assure en revanche avoir "décidé au début du conflit de suspendre les nouveaux investissements" en Russie, où le groupe déclare compter 45 000 collaborateurs pour une grosse centaine de magasins.

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Si Emmanuel Macron intervenait, "ce serait différent"

"La décision du maintien de notre activité en Russie n'est pas facile", a répondu Adeo, qui dit avoir une "responsabilité d'employeur vis-à-vis de (ses) 45 000 collaborateurs et de leurs familles qui contribuent depuis 18 ans à la construction de Leroy Merlin Russie"

"Nous n'avons pas de raison de condamner nos équipes russes pour une guerre qu'elles n'ont pas choisie."

Adeo

dans une déclaration à l'AFP

Adeo réalise en Russie 18% de son activité globale. "Fermer l'entreprise du jour au lendemain, fermer nos magasins, serait tout simplement un abandon considéré comme une faillite préméditée, donc illégale ouvrant la voie à une expropriation, qui renforcerait les moyens financiers de la Russie", a ajouté Adeo. Elle dit appliquer "l'intégralité des sanctions mises en œuvre par les pays de l'Union européenne", et respecter "toutes les directives du gouvernement français".

Si Emmanuel Macron demandait à l'enseigne de quitter le marché russe, "ce serait différent", a estimé toutefois le directeur général d'Adeo, Philippe Zimmermann, interrogé sur une possible demande en ce sens du chef de l'Etat dans un entretien au quotidien La Voix du Nord (pour abonnés) mercredi soir. Il s'est dit "heurté d'être considéré comme un sponsor de la guerre". "Cela peut mettre en danger nos salariés. En Pologne, déjà, nous avons des réactions agressives", a-t-il déploré.

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