Guerre en Ukraine : "Le combat des Ukrainiens est le nôtre", insiste Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe

"Les Ukrainiens se battent pour l'intégrité de l'Ukraine mais ils se battent aussi pour la sécurité de l'Union européenne et pour la sécurité de la France", rappelle le ministre délégué chargé de l'Europe. "Si l'Ukraine venait à tomber", Vladimir Poutine "déplacera la ligne de front vers l'Ouest".
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe, était l'invité du 8h30 de franceinfo le 23 février 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Le combat des Ukrainiens est le nôtre", insiste vendredi 23 février sur franceinfo Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe. A la veille du deuxième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, il estime qu'il "faut aller plus loin et approfondir notre soutien", notamment parce qu'"en résistant contre l'envahisseur russe, les Ukrainiens se battent pour l'intégrité de l'Ukraine mais ils se battent aussi pour la sécurité de l'Union européenne et pour la sécurité de la France". Le ministre délégué chargé de l'Europe explique que "si l'Ukraine venait à tomber", Vladimir Poutine "déplacera la ligne de front vers l'Ouest".

Par ailleurs, il souligne que la France est "déjà la cible d’une volonté d’agression délibérée de Vladimir Poutine sur le champ cyber, sur le champ informationnel". Son homologue au ministère des Armées, Sebastien Lecornu, a appelé cette semaine au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de "sabotage et de cyberattaque" russes qui visent son ministère "au premier chef". Jean-Noël Barrot réitère donc cet appel à la vigilance. "Avec des manœuvres informationnelles, la diffusion de fake news, Vladimir Poutine veut affaiblir le soutien dans l'opinion publique à l’Ukraine, en faisant croire par exemple que la Russie a déjà gagné la guerre ou que la guerre coûte plus au peuple français qu’elle ne lui rapporte", argumente-t-il. Le président russe "veut affaiblir la démocratie elle-même".

A moins de quatre mois des élections européennes, Jean-Noël Barrot redoute des "manœuvres informationnelles" de la Russie pour "tenter de fausser la sincérité du scrutin". Le ministre souhaite que l'Union européenne "érige un bouclier démocratique pour protéger un scrutin" en juin prochain. Il précise qu'il a "demandé cette semaine à Bruxelles, à la Commission européenne, d'obtenir un engagement ferme de la part des plateformes pour faire en sorte que si une situation comme celle-ci devait se reproduire, que ces plateformes fassent en sorte de déviraliser et de neutraliser un contenu" problématique.

Pour toutes ces raisons, "nous devons rester pleinement mobilisés", poursuit le ministre délégué chargé de l'Europe. Le "soutien" de la France est "continu" et "en progression", se félicite Jean-Noël Barrot. "1,7 milliard il y a deux ans, 2,1 milliards l'année dernière, 3 milliards cette année." Le ministre fait allusion à l'accord signé vendredi dernier par Emmanuel Macron et son homologue Volodymyr Zelensky, prévoyant "jusqu'à 3 milliards d'euros" d'aide militaire en 2024. Le président de la République française organisera une réunion internationale de soutien à Kiev lundi à Paris, avec plusieurs chefs d'Etat.

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