Ukraine, deux ans de guerre : les soldats et la population épuisés "physiquement et moralement"

Franceinfo pose ses micros à Kiev où toute la journée pour rendre compte de ce conflit dont les Ukrainiens ne voient pas le bout.
Radio France
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Place Maïdan, à Kiev, en février 2024. Des drapeaux plantés en souvenir des soldats tués au combat. (SAMUEL ASLANOFF / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

C'est un réveil comme un autre à Kiev. Un réveil dans un pays toujours en guerre. La télévision allumée évoque au quotidien la situation sur le front, alors que l'Ukraine va entrer samedi 24 février dans sa troisième année de guerre contre la Russie. Il s'agit du plus grand conflit en Europe depuis 1945.

Cette gerre de deux ans est une catastrophe humaine. Et ce qui frappe aujourd'hui, c'est l'usure, notamment des soldats. C'est un front à bout de forces qui se bat en ce moment. "Je suis fatigué physiquement et moralement. La guerre, ça fatigue, ce n'est pas du cinéma. Il n'y a rien de romantique, c'est l'horreur", explique Rouslan, soldat ukrainien. Une question devient obsessionnelle pour ces soldats : comment tenir ? Comment tenir en comptant les obus à tirer et en rationnant les stocks de munitions ? Tout ça alors que les Russes, conscients de la faiblesse actuelle de l’armée ukrainienne, tentent des poussées sur certaines zones du front. L'armée ukrainienne, et derrière elle toute une société, est donc épuisée, avec des hommes sûrs de mener un combat juste, mais qui ne sont plus certains d'avoir les moyens d'y parvenir. Le pays a d'ailleurs enclenché une réforme de la conscription pour grossir ses troupes.

Toute la journée de vendredi, franceinfo reviendra sur la guerre en Ukraine et la situation sur le front. Une journée spéciale pour rappeler aussi que ce que ces deux années de conflit ont coûté en vies humaines. Les familles de soldats ukrainiens morts au front se battent ainsi pour un cimetière national, alors qu'à l'arrière, loin du front, une vie quasi-normale continue. On travaille, on s’amuse, on fait des projets. Des invités viendront aussi témoigner, notamment une députée qui évoquera la vitalité démocratique à Kiev, mais aussi les scandales de corruption qui ont secoué le pays.

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