Infographies Guerre en Ukraine : quelle est la part de la France dans l'aide internationale à Kiev ?

Le Kiel Institute publie régulièrement un classement des pays selon l'aide apportée à l'Ukraine pour lutter contre l'invasion russe. Si la France se retrouve en queue de peloton par rapport à d'autres pays, elle remonte si l'on prend sa part dans les financements européens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) regarde Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée, le 16 février 2024, (THIBAULT CAMUS / POOL / AFP)

Après avoir obtenu de Berlin et de Paris des garanties de sécurité pour son pays, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est de retour, samedi 17 février, en Allemagne à Munich pour s'adresser aux dirigeants occidentaux et s'assurer d'une large mobilisation en faveur de son pays. Le Kiel Institute allemand en a profité pour rendre publique, vendredi, la dernière mouture de son index des aides fournies à l'Ukraine par les différents pays.

Selon les décomptes du Kiel Institute, agrégeant en valeur les aides financières, humanitaires et militaires promises à l'Ukraine, la France se retrouve au 15e rang des pays contributeurs. À noter que ce classement ne comprend pas les annonces de vendredi et les accords bilatéraux signés avec l'Allemagne et la France. Car Paris s'est engagé à fournir en 2024 "jusqu'à trois milliards d'euros" d'aide militaire "supplémentaire" à Kiev.

Des valeurs grossies ?

Ces classements font hurler le gouvernement français mais ils correspondent à une réalité : la traduction en valeur marchande, notamment des matériels militaires. Sauf que tout le monde ne joue pas le même jeu, remarque Christoph Trebesh, le directeur de recherche du Kiel Institute : "Le problème c'est que certains pays utilisent des valeurs de remplacement : ils vont valoriser les vieux canons des années 1990 qu'ils livrent au prix des canons qu'ils achètent pour les remplacer."

Le Kiel Institute se fait donc fort de corriger ces valeurs qu'il estime souvent grossies, comme dans un rapport parlementaire français datant de 2023 et qui annonce 1,7 milliard d'euros de cessions d'armement à l'Ukraine. "Ils parlent d'une somme totale de 1,7 milliard d'euros. On a creusé pour essayer de comprendre d’où venait ce 1,7 milliard mais on n'arrive qu'à 700 millions."

Une consolation pour Paris tout de même : en agrégeant les volumes d'aide donnés en bilatéral et celles données à l'Ukraine via les différents mécanismes européens, la France est le troisième pays contributeur, derrière les États-Unis et l'Allemagne.

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